À peine descendu d’Air Force One pour sa première visite en Israël le mois dernier, Barack Obama s’est vu proposer d’inspecter l’une des batteries de missiles d’Iron Dome [littéralement : le « dôme de fer »], installée à son intention à l’aéroport Ben-Gourion.
Jeune Afrique : "Si un produit devait résumer la haute technologie militaire israélienne, c’est bien ce système de défense aérien ultrasophistiqué. Le Dôme de fer a protégé le pays des roquettes Qassam et Grad tirées par le Hamas depuis la bande de Gaza lors des huit jours de l’opération Pilier de défense, lancée par l’État hébreu en novembre 2012. Selon le ministre israélien de la Défense, le taux de réussite de ce dispositif a été de 80 % pendant toute la durée de l’offensive, qui a fait 170 morts côté palestinien et 6 côté israélien.
Conçu pour intercepter les roquettes de courte portée, Iron Dome est à la fois le plus petit et le plus connu des composants du système de défense aérien israélien, lequel comprend plusieurs niveaux, car il a été développé pour détruire tout type de missile, quelle que soit sa portée, y compris donc ceux tirés depuis l’Iran.
Controverse
Pourtant, le mythe Iron Dome, savamment entretenu en Israël, a été passablement écorné. De nombreuses voix se sont récemment élevées pour mettre en doute son rapport efficacité-prix et sa précision. Ces doutes sont venus alimenter une remise en question plus large du bien-fondé de la politique israélienne de défense et de sécurité dans une région instable agitée par de multiples conflits et soulèvements populaires.
Pour l’instant, ces critiques sont l’apanage d’un petit nombre de voix discordantes, pour la plupart hors de l’État hébreu. Mais si la controverse s’étendait, cela pourrait porter atteinte à l’ambition israélienne de faire de son Iron Dome un produit d’exportation lucratif. Les États-Unis, qui ont contribué à hauteur de 200 millions de dollars (154 millions d’euros) à la construction du système et injecté une rallonge de 680 millions de dollars, sont un client potentiel. La Corée du Sud, l’Inde, Singapour et la Pologne auraient fait part de leur intérêt ou envisageraient de l’acquérir".
Source Israel Valley