mercredi 18 décembre 2019

Meurtre de Sarah Halimi: l'incertain procès


Le tueur présumé de cette femme juive pourrait échapper aux assises en raison de son état psychique au moment des faits. C'est ce que redoutent les parties civiles.......Détails........


C'est une échéance cruciale dans l'affaire Sarah Halimi : le 19 décembre, la cour d'appel de Paris se prononce sur la responsabilité pénale du tueur présumé de la sexagénaire juive. 
Kobili Traoré, 29 ans, a reconnu les faits : dans la nuit du 3 au 4 avril 2017, il s'est introduit chez sa voisine, au troisième étage d'un immeuble du quartier populaire de Belleville, à Paris, l'a rouée de coups avant de la jeter dans le vide, pourtant, le jeune homme échappera peut-être à un procès. 
Le parquet général estime en effet que son discernement était aboli au moment des faits, en se fondant sur les conclusions de deux expertises psychiatriques. 
Un premier rapport penchait pourtant pour une simple altération du discernement : Kobili Traoré consommait du cannabis depuis ses 14 ans et fumait jusqu'à 15 joints par jour à l'époque du crime. 
Mais une deuxième expertise ordonnée par la juge, suivie d'une troisième, l'ont contredit. 
Or, comme l'a rappelé l'un des avocats de la famille de Sarah Halimi, Francis Szpiner, "en France, on ne juge pas les fous". La partie civile réclame pourtant un procès et estime que seul un jury populaire pourra trancher le désaccord des médecins. 
Dans cette enquête, "rien n'a été mené normalement" considère Gilles-William Goldnadel, avocat de la soeur de la victime. 
Ainsi, l'instruction n'a d'abord pas retenu le caractère antisémite du crime avant de le prendre en compte, peu de temps après que le président Emmanuel Macron a déclaré, lors de la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv : "La justice doit faire toute la clarté sur la mort de Sarah Halimi. " 
Or, pour l'avocate Muriel Melki, qui représente son frère : "Si Sarah Halimi n'avait pas été juive, elle ne serait pas morte." 
Lors de ses interrogatoires, Kobili Traoré a admis qu'il avait vu un chandelier à sept branches au domicile de sa voisine après y être entré. 
La nuit du drame, selon des témoins, il aurait crié : "J'ai tué le sheitan [démon]" et, à plusieurs reprises, "Allah Akbar". 
Muriel Melki regrette d'ailleurs que les investigations n'aient pas davantage exploré d'éventuelles accointances salafistes à la mosquée que fréquentait le jeune homme, rue Jean-Pierre Timbaud, dans le XIe arrondissement de Paris, et qu'aucune reconstitution n'ait été organisée par la juge. 
"Elle nous aurait pourtant permis de savoir s'il avait repéré les lieux pour cibler sa victime." 

Source L'Express
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