Plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est aujourd'hui déchirée entre deux autorités: le gouvernement d'union nationale (GNA) à Tripoli et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar dans l'Est.
Le maréchal Haftar, qui a lancé début avril une offensive pour conquérir la capitale, a annoncé le 12 décembre le début d'une nouvelle "bataille décisive" pour s'emparer de Tripoli. Il est soutenu par l'Egypte, les Emirats arabes unies et la Russie.
Fin novembre, la Turquie a signé deux accords avec le GNA.
L'un porte sur la coopération militaire et l'aide que la Turquie pourrait apporter au GNA dans sa lutte contre les troupes du maréchal Haftar.
Et le second porte sur la souveraineté maritime.
Il permet à la Turquie de faire valoir des droits sur de vastes zones en Méditerranée orientale riches en hydrocarbures, au grand dam de la Grèce, de l'Egypte, de Chypre et d'Israël.
La réunion de la Ligue arabe se tiendra au niveau des délégués permanents "pour examiner l'évolution de la situation en Libye et les risques d'escalade qui pourrait menacer la stabilité de la Libye et de la région", selon un communiqué de l'organisation panarabe publié lundi.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a dénoncé le 17 décembre toute velléité de contrôler la Libye voisine, au surlendemain d'une rencontre à Istanbul entre le président turc Recep Tayyib Erdogan et le chef du GNA.
"Nous n'autoriserons personne à contrôler la Libye (...) c'est une question qui relève de la sécurité nationale de l'Egypte", avait déclaré M. Sissi, cité par plusieurs médias contrôlés par l'Etat.
Et lundi, le président égyptien a évoqué lors d'un entretien téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron "les risques d'une escalade militaire".
Source Voa Afrique
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