À Iasi, il n’y avait ni chambre à gaz, ni four crématoire, mais tout le reste était là : la terreur, les humiliations, les wagons plombés, la famine, les exécutions publiques, la haine.
Les ordres venaient d’en haut, et ils ont été appliqués avec enthousiasme, par la police, l’armée et la population.
Après-guerre, les gouvernements communistes successifs ont tout fait pour que le pogrom de Iasi sombre dans l’oubli. Il fallait perpétuer le mythe de la résistance du peuple tout entier contre la tyrannie fasciste et minimiser leurs responsabilités dans le pogrom.
Il fallut attendre novembre 2004 pour que l’État roumain admette pour la première fois sa responsabilité directe dans le pogrom. Des excuses officielles du gouvernement furent enfin présentées à la communauté juive, 60 ans plus tard.
De ce massacre, il reste une centaine de photographies prises par des soldats allemands et roumains qui, les envoyèrent à leur famille en guise de souvenir. Et une poignée de témoins.
Ils avaient sept, neuf ou douze ans en 1941. Les derniers survivants racontent.
A ne pas rater le Jeudi 16 janvier 2020 à 23H20
"La mort en face", film documentaire de William Karel et Nellu Cohn (2020)
Source Onirik
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