Les tirs "affaibliront les capacités du Kataeb Hezbollah à mener de futures attaques contre les forces de la coalition", a déclaré Jonathan Hoffman, porte-parole du Pentagone. Et de préciser que trois des bases visées se trouvaient en Irak, pour deux en Syrie.
De son côté, le chef du Pentagone Mark Esper estime que les frappes ont été "un succès", et n’exclut pas "des actions supplémentaires si nécessaire afin d’agir pour notre autodéfense et pour dissuader des milices ou l’Iran".
Représailles
Quelques heures après les frappes américaines, quatre roquettes ont été tirées en direction d’une base américaine près de Bagdad, sans faire de victime. En deux mois, il s’agit de la douzième attaque contre une base militaire irakienne où sont postés des soldats ou des diplomates américains.
Mi-décembre, les États-Unis avait appelé le gouvernement irakien à "prendre des mesures" pour faire cesser les attaques en Irak contre des intérêts américains.
Qu’est-ce que le Hezbollah?
Ce mouvement, qualifié par certains de groupe terroriste et par d’autres de parti politique, a été créé en 1980 pour défendre le Liban contre une intervention militaire d’Israël.
Il s’agit d’une organisation militaire musulmane chiite, politiquement très puissante au Liban. En partie grâce à lui, les forces israéliennes ont effectivement quitté le Liban en 2000.
Le Hezbollah est dirigé par Hassan Nasrallah depuis la mort d’Abbas Moussaoui en 1992. L’organisation assure également la sécurité dans les quartiers chiites du Liban, en plus des autorités nationales.
Le Hezbollah figure sur la liste des organisations terroristes des États-Unis et celle de l’Union Européenne.
L’attentat de la rue de Rennes à Paris, en 1986, ayant fait 7 morts et 54 blessés, est attribué à Fouad Ali Saleh, considéré comme l’organisateur du réseau logistique de la mouvance chiite intégriste du Hezbollah libanais en France.
Plusieurs membres de l’organisation politique et militaire sont également accusés par le Tribunal spécial pour le Liban d’être les auteurs de l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri.
Washington accuse Bagdad de ne pas avoir "protégé" les Américains
Les Etats-Unis ont accusé lundi les autorités irakiennes de ne pas avoir fait le nécessaire pour "protéger" les intérêts américains, au lendemain de frappes américaines qui ont suscité l'indignation en Irak.
"Nous avons prévenu le gouvernement irakien à plusieurs reprises et nous avons partagé des informations pour tenter de travailler avec lui afin qu'il assume sa responsabilité de nous protéger, en tant que puissance invitée", a déclaré un haut responsable du département d'Etat américain à des journalistes à Washington.
Il a rappelé que l'armée et les diplomates américains se trouvaient sur place "à l'invitation du gouvernement irakien".
"Il est donc de leur responsabilité et de leur devoir de nous protéger. Et ils n'ont pas pris les mesures adéquates pour cela", a déploré ce haut responsable, sous couvert de l'anonymat.
Plusieurs attaques attribuées par les Etats-Unis à des factions pro-Iran ont visé ces dernières semaines des bases où sont présents des Américains en Irak. Vendredi, 36 roquettes ont ainsi frappé une de ces bases dans le centre du pays, tuant un sous-traitant américain et blessant des soldats américains.
Source Voa Afrique & RTBF
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