Il, c’est le Lattré ses Juifs, elle c’est la « stèle », seul souvenir du cimetière, exclusivement réservé aux familles israélites du village.
Un peu d’histoire
Avant la construction du cimetière, vraisemblablement postérieure à l’année 1790, date du rattachement de Marly au canton d’Augny, où existait une synagogue. cinq familles vivaient à Marly, Cahen Salomon, Cahen Joseph, Cain Moïse, Bernard Salomon et Simon Lazard.
Ce Lattré des juifs (cimetière en patois lorrain), était situé rue du Chemin de Fer, au lieu-dit La Crouyotte.
À l’origine il y avait un simple grillage, transformé par la suite en une modeste clôture constituée de plusieurs rangs de fil de fer fixés à des poteaux de bois. On pouvait y accéder par la route départementale RD 5 ou encore par un chemin de terre partant du village qui franchissait à niveau la voie ferrée Metz-Château Salins.
C’était un raccourci appréciable utilisé également par les exploitants agricoles.
Caché sous la broussaille
Désaffecté et abandonné depuis 1870, il fut rapidement envahi par les broussailles, les ronces, les orties, orties et épines. Des arbustes de toutes espèces y poussèrent.
Il existait encore 12 pierres tombales en 1934. Les plus anciennes étaient écrites en hébreu, les plus récentes dataient de 1859.
Avec le temps, la barrière de fils avait été supprimée, le cimetière disparaissait sous un fouillis de taillis et d’épines, il était pour ainsi dire tombé dans l’oubli.
Un panneau commémoratif
Seuls les vieux Marliens en rappelaient involontairement le souvenir en utilisant l''expression « Lattré des Juifs » plutôt que lieu-dit « La Crouyotte ».
En 1979, le site avait été complètement dégagé, une partie aménagée en potager, il y poussait des choux et des légumes.
Quant aux pierres tombales, plus aucun signe de vie.
D’après des anciens du village, elles reposeraient sous les tas de gravats déposés à cet endroit.
Une « stèle » a été posée le 22 novembre 2009 à la mémoire de ces juifs marliens, en présence de Thierry Hory, maire, de Gilles Bernheim, grand rabbin de France et Bruno Fiszon Rabbin de Metz et Moselle.
Source Le Republicain Lorrain
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