dimanche 15 décembre 2019

Selfie avec Macron: que faisait Elie Hatem, militant royaliste et d’extrême droite, à l’Elysée ?


Des photos montrant Elie Hatem prenant la pose avec les Macron, en novembre à l’Elysée, scandalisent des associations et des responsables politiques. Les clichés ont été pris il y a plusieurs semaines, mais ils font beaucoup réagir depuis mercredi soir. On y voit Emmanuel et Brigitte Macron avec Elie Hatem, un avocat connu pour son militantisme d'extrême-droite........Détails & Photos........


« Comment est-ce possible qu'Elie Hatem, ancien membre de l'Action Française, fervent défenseur de Charles Maurras et complotiste d'extrême droite puisse être reçu à l'Elysée avec les honneurs? », s'est insurgé sur Twitter mercredi soir l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), qui a publié ces photos en premier. « C'est inacceptable », a renchéri ce jeudi matin le député Alexis Corbière, tandis que l'eurodéputé Raphael Glucksmann s'est interrogé : « Après l'épisode Valeurs Actuelles, on explore des terres plus à droite encore? »
La scène s'est déroulée « en novembre », lors d'une remise de décoration à l'Elysée, indique au Parisien l'entourage du chef de l'Etat, confirmant l'authenticité des photos. Elie Hatem faisait partie de la liste des invités dressée par un des récipiendaires.

Le couple Macron adepte des selfies

Selon l'agenda d'Emmanuel Macron, trois séances de remise de décoration ont eu lieu à l'Elysée au cours du mois dernier : le 8, le 18, puis le 29 novembre. De sources concordantes, c'est le 8 que ce cliché a été pris, jour où Jean-Paul Belmondo, Robert Hossein et le styliste américain Ralph Lauren, notamment, ont reçu la Légion d'honneur à l'Elysée.
En marge de la cérémonie, le chef de l'Etat et sa compagne ont échangé avec certains invités, dont le fameux Elie Hatem qui leur demande de poser pour des photos. Ce que le couple Macron a accepté, comme ils le font régulièrement dans leurs déplacements.
« Ils font des selfies avec tout le monde », minimise d'ailleurs l'entourage du chef de l'Etat, insistant sur le fait qu'Elie Hatem « n'a pas été reçu à l'Elysée par le Président ». En septembre 2018, à Saint-Martin, Emmanuel Macron avait déjà été critiqué pour une photo prise avec deux jeunes, dont l'un faisant un doigt d'honneur.
Elie Hatem est lui aussi un grand fan des selfies, comme l'attestent les très nombreuses photos publiées sur sa page Facebook. On peut l'y voir en compagnie, notamment, de Jean-Marie Le Pen (dont il se revendique proche), de Frédéric Mitterrand, ou encore de l'acteur Samy Naceri.
Ses photos avec le couple Macron sont en revanche introuvables ce jeudi matin. Soit il les a effacées, soit il les a passées en visibilité « privée », sans que l'on sache pourquoi (Elie Hatem n'a pas donné suite à nos questions, et l'Elysée assure n'avoir eu aucun échange avec lui depuis novembre).

« Retourner à l'identité de la France millénaire »

Si cela fait autant réagir depuis mercredi soir, c'est en raison du profil d'Elie Hatem. Ancien candidat du Front national aux élections municipales de 2014 à Paris, en tant que tête de liste dans le 4e arrondissement, l'avocat de formation est décrit comme une figure de l'extrême-droite.
Le JDD a notamment révélé en février dernier qu'il avait participé à un meeting pour rendre hommage à Charles Maurras, théoricien de l'antisémitisme et du nationalisme d'Etat, en avril 2018. « Je ne suis pas contre le Juif en tant que personne, mais contre le judaïsme politique », avait-il alors cherché à se justifier.
En 2014, Elie Hatem revendiquait aussi auprès du site Streetpress « ne pas être du tout républicain » et disait vouloir « retourner à l'identité de la France millénaire », c'est-à-dire « avec un Roi au sommet de l'état et une société purement française, identitairement française et fidèle à sa tradition ».
À l'Elysée, où l'on aurait préféré éviter une telle polémique, on souligne que les listes d'invités sont systématiquement « screenées pour s'assurer que personne ne portera atteinte à la sécurité ».
Mais, toujours selon les services de l'Elysée, les opinions ou prises de position des invités ne seraient pas regardées en détail.
Si cet argument est jugé recevable par l'UEJF, sa président Noemie Madar estime auprès du Parisien qu'« il faut faire attention, [car] c'est quand même un Maurassien de première catégorie qui se prévaut d'une certaine proximité avec le président de la République ».



Source Le Parisien
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