jeudi 30 juin 2016

Un nouveau moteur israélien bientôt incontournable ?




Le constat peut être décevant, les véhicules hybrides et électriques ne comptent que pour trois pourcent des 89 millions de voitures vendues chaque année dans le monde. Les principales raisons invoquées pour cet échec relatif sont le coût élevé des hybrides et la faible autonomie des électriques...







Quand d’autres s’acharnent à concevoir des moteurs plus léger ou des batteries plus efficaces, une start-up israélienne, Aquarius Engines, s’efforce de réinventer complètement le moteur à combustion, élément central de voiture hybride-électrique du futur.
Son co-fondateur et actuel directeur marketing, Gal Friedman explique qu’après deux ans d’existence, Aquarius Engines a enregistré trois brevets et signé un accord avec un grand constructeur européen pour tester un concept-car équipé de son moteur à partir de 2017.
Ces moteurs nécessitent moins de carburant pour alimenter le moteur et charger la batterie, au point que les utilisateurs réguliers d’une voiture standard ne devraient retourner à la station essence que toutes les cinq ou six semaines. Si les automobiles conventionnelles tiennent en moyenne 600 kilomètres avec 50 litres d’essence et les électriques 350 kilomètres pour une recharge, une voiture équipée par Aquarius est susceptible de parcourir 1200 kilomètres avec un plein.
Aquarius met également en avant la masse de ses moteurs, seulement 20 kilogrammes contre environ 160 habituellement. Ceux-ci seraient selon ses concepteurs bien moins coûteux.
Et bien que la mise en place de nouvelles chaînes de fabrication pour incorporer le moteur d’Aquarius coûterait probablement plusieurs milliards de dollars aux constructeurs automobiles, ses créateurs misent sur le fait que ces mêmes constructeurs cherchent désespérément de nouvelles technologies afin de faire face à des normes anti-pollution de plus en plus strictes.
“L’industrie automobile est immense mais elle est sous la menace” estime Gal Fridman.
“Les constructeurs ne parviennent pas à se conformer aux normes actuelles, or celles-ci seront bien plus sévères d’ici deux à cinq ans”.
Début 2014, Shaul Yaakoby, inventeur et conseiller auprès de l’industrie automobile, a présenté son concept révolutionnaire de moteur à Gal Fridman (propriétaire de Design and Shoot, et dirigeant de Keter Plastic et ZAG Industries) et à Ariel Gorfung (serial entrepreneur et associé principal d’Oris Investments, venture-capital spécialisé dans la clean-tech).
Ce moteur, plus petit, plus léger, et pourtant plus efficace serait constitué de 20 pièces (dont une mobile) comparée à 150 voire 200 pièces quasiment toutes mobiles pour un moteur classique de 80 chevaux.
“Ariel a dit : ‘s’il y a un pourcent de chance que cela existe, on ne peut pas se permettre de ne pas être présents’. Alors nous nous sommes réunis à nouveau et avons décidé d’investir notre propre argent pour établir un prototype” raconte Gal Fridman.
En moins d’un an, Shaul Yaakobi a réussi à un moteur fonctionnel. “Ariel et moi avions tout laissé de côté pour nous y consacrer à plein temps, nous n’avions jamais eu l’opportunité de travailler sur une telle initiative” continue-t-il.
Une industrie réactive et des portefeuilles d’investisseurs ont permis à la société, basée à Rosh HaAyin, de croître rapidement. “Nous concevons maintenant un moteur ayant vocation à être commercialisé, prêt à être produit en masse.” déclare Gal Friedman, affirmant qu’idéalement, celui-ci serait produit en Israël.
Un second tour de financement vise à recueillir “des dizaines de millions de dollars” dans le but de mettre en place une chaîne de montage adaptée à la construction d’une voiture électrique utilisant le moteur Aquarius.


Source Israel Valley