lundi 27 juin 2016

« Philothérapie », c’est l’amour à la page (ahou et tchatchatcha)




Au premier abord, le nouvel ouvrage d’Eliette Abécassis ressemble à la porte d’un frigidaire sur laquelle ont été posées les lettres multicolores aimantées qui forment le mot « Philothérapie ». Mais, il n’y a rien de froid dans ce roman : il y est plus question de garçons que de glaçons....
 





Le livre raconte l’histoire de Juliette, trentenaire parisienne ultra-connectée, qui, lassée de ses échecs amoureux, cherche à se désintoxiquer de l’amour et suit pour cela une philothérapie ; elle suit des cours de philosophie sur l’amour, via Skype, avec un séduisant professeur, pour mieux comprendre la mécanique du cœur et fuir la spirale infernale du bien contre le mâle. 
Au gré de treize leçons de philosophie de haute volée sur l’amour, où sont convoqués entre autres Platon, Socrate, Lacan, Sartre, Barthes, Kierkegaard, Husserl… Juliette brise la glace avec son professeur, Jean-Luc Constant (Constant, comme Benjamin Constant l’auteur d’Adolphe – ok, on est sur Jewpop, mais rien à voir avec Adolf -), et un rapport ambigu se noue entre eux. À cela s’ajoute une intrigue faite d’imbroglios, de sentiments, d’apparences trompeuses qui mettent en scène les autres personnages du roman : un libraire, une collègue de travail, un ex-amant et les parents de Juliette. 
L’exploit, dans ce roman, est d’avoir su faire se côtoyer des leçons de philosophie denses rendues digestes par la présentation en dialogues, une réflexion sur l’amour moderne, des scènes de la vie quotidienne smartphoniennes dans lesquelles chacun se reconnaîtra, et une trame sentimentale haletante.
Mêlant râteaux et pelles, ce livre sera idéal à lire sur la plage pour qui ne souhaite pas bronzer idiot. Tout l’art de souffler le chaud et le froid.
 
Ingrid Zerbib


Source JewPop