Le syndicat étudiant de l'université d'York (Nord de l'Angleterre) est devenu le premier dans le pays à présenter des excuses publiques et à offrir une compensation à quatre chiffres à un étudiant juif qui se plaignait d'antisémitisme...
Zachary Confino, 21 ans, étudiant en droit, a subi un stress intense et est pratiquement passé à côté de son diplôme, suite à deux années de lutte avec des étudiants anti-israéliens de l'Université d'York.
Cette semaine, après l'intervention du ministre des universités, Jo Johnson, il se verra présenter des excuses écrites par le syndicat des étudiants de l'université sur la façon dont il a été traité.
Les excuses, négociées par l'intermédiaire du registraire de l'université, seront publiées en ligne et Confino recevra une indemnisation d'au moins 1000 £ (1.230 euros).
Le grand rabbin Ephraim Mirvis, qui avait averti plus tôt cette année que "les universités britanniques ont choisi de rester aveugles face à la haine envers les Juifs" et que le parti travailliste avait un " grave problème" avec l'anti-sémitisme, a déclaré qu'il espérait que les excuses enverraient un message fort à d'autres universités, dont Oxford et Cambridge, où les étudiants juifs auraient fait par du même malaise.
"Ces excuses sont les bienvenues, non seulement dans le contexte de l'affaire Zachary Confino mais aussi parce qu'elles envoient un message clair à d'autres universités indiquant qu'il ne doit y avoir absolument aucune place faite pour l'antisémitisme sur nos campus", a déclaré son porte-parole.
Confino a notamment été attaqué sur les réseaux sociaux via l'application Yik Yak, où un utilisateur anonyme avait écrit qu'il était "un con de Juif" et un "connard d'Israélien".
Quand il a essayé de s'opposer à une motion du syndicat étudiant sur le boycott des produits israéliens, on lui a répondu que c'était sa "propre faute" s'il était victime d'attaques antisémite car il soutenait Israël.
Dans les excuses faites à Confino, qui seront rendues publiques cette semaine, le syndicat étudiant a reconnu que Zachary avait souffert "d'expériences très pénibles" et a déclaré qu'il allait en tirer des leçons "en termes de sensibilité au sujet de l'antisémitisme".
L'université pour sa part a déclaré qu'elle était engagée "à préserver le droit à la liberté d'expression tout en luttant contre l'antisémitisme, l'islamophobie et toute autre forme de haine raciale".
"À cette fin, nous avons signé des déclarations d'intention conjointes à la fois avec la Société juive et la Société islamique sur le campus ", a fait savoir l'établissement.
Source I24News