lundi 2 mai 2016

Bas salaires et défaut de formation professionnelle plombent l'économie d'Israël






Le rapport annuel du Centre Adva sur la situation sociale de l'Etat d'Israël, publié à l'occasion du 1er mai, estime que le principal problème de la productivité israélienne réside dans les bas salaires. Une majorité de salariés sont payés au-dessous des salaires les plus bas enregistrés dans les pays de l'OCDE dont Israël fait partie, pointe l'étude du centre Adva...







Les auteurs du rapport affirment que le gouvernement, qui lutte contre le chomage, préfère investir dans la subvention des entreprises plutôt que dans le capital humainet la formation professionnelle ainsi que dans la mécanisation et l'automatisation du matériel, ce qui permet une plus grande productivité. Le résultat est un taux d'emploi élevé, mais un nombre de travailleurs à bas salaires bien plus important que dans les autres pays de l'OCDE.
En 2015, cette politique a mené, selon le rapport, à une augmentation des inégalités dans la répartition des revenus et une part décroissante des travailleurs du revenu national.
La proportion du revenu des employés et des travailleurs indépendants se montait à 57% du "gâteau" national, soit son niveau le plus bas depuis l'année 2000 où il était de 65%.
Selon les calculs des économistes, la perte de revenus pour les employés s'est élevée à 29,43 milliards de shekels (plus de 7 milliards d'euros) par an.
Le nombre des femmes a augmenté sur le marché du travail au cours de la dernière décennie, mais 36% d'entre elles touchent des salaires très bas car il s'agit d'emplois ne nécessitant pas un niveau d'çinstruction élevé où une formation professionnelle .
Le rapport souligne également le nombre très élevé de travailleurs étrangers à bas salaires.
Les auteurs du rapport constatent qu'après une trentaine d'années de réduction du coût du travail, il faudrait changer la perception du marché de l'emploi en Israël.
Si l'accroissement de la productivité dépend de l'augmentation des investissements dans l'économie réelle, à la différence de l'économie "virtuelle", ainsi que par l'aboutissemnt d'accords de paix, elle nécessite également une transition vers une politique salariale plus généreuse et plus équitable en augmentant la part de l'Etat dans le financement des services sociaux, dont l'éducation et la formation professionnelle y compris celle des travailleurs quelifiés et des universitaires.
Selon le Bureau central des Statistiques, le salaire mensuel moyen en Israël en janvier 2016 se montait à 9.666 shekels (2.258 euros) avant impôts et prélèvements sociaux.


Source I24News