mardi 24 mai 2016

Université de Tel Aviv : Superbe prestation de Axelle Lemaire, Secrétaire d'Etat





Hier, au cœur de l’Université de Tel Aviv se tenait le “Start-Up Nation Show”, destiné à présenter l’environnement israélien de l’innovation et quelques-unes des meilleures start-up du pays. Axelle Lemaire a pris la parole (dans un anglais “Oxfordien”) pour expliquer aux 180 participants d’un Forum “France-Israël” l’excellence Française en matière digitale....







Axelle Lemaire, secrétaire d’État chargée du Numérique, a exprimé la perception française de la politique digitale à mener. C’est en effet en sa présence que le Pr. Moshe Zviran de la Recanati School of Management a exposé les atouts d’Israël en matière d’innovation, avant une présentation par le Dr. Daniel Rouach (Président de la CCI Israël-France) et de Yossi Dan (co-fondateur de Challengy), de six start-up représentatives de cette dynamique.
Israël, crack de l’innovation.
C’est donc Moshe Zviran qui a introduit ce “Start-Up Show” en énonçant les raisons pour lesquelles Israël s’est imposé comme la Start-Up Nation. Il a retenu les trois éléments principaux de tout éco-système d’innovation : Université, Entreprise et Gouvernement.
Il a dans un premier temps rappelé les excellents résultats de l’Université de Tel Aviv, de l’Université hébraïque ou du Technion, que l’on retrouve au sommet des classements mondiaux. Des universités dont sont issus de très nombreux ingénieurs, qui peuvent par la suite intégrer les centres de Recherche & Développement des quelques 350 multinationales implantées en Israël, dont Google, Apple, Facebook, Microsoft, Cisco ou General Electrics.
Selon Moshe Zviran, les implantations pionnières d’Intel, d’IBM et de Motorola dans les années 1980 ont été décisives pour “apporter les bonnes pratiques de management”.
Et au-delà de ces grandes sociétés tournées vers la technologie, il prend également en compte les capacités considérables de financement et d’investissement, comme en attestent l’existence de 250 fonds d’investissement (en capital-risque) dans le pays, propulsant Israël au premier rang mondial par habitant.
Moshe Zviran a aussi souligné le rôle primordial du gouvernement, que ce soit par le financement initial de certains projets, l’établissement d’une fiscalité avantageuse ou encore la mise en place de vecteurs institutionnalisés de l’innovation tels que les clusters ou les incubateurs.
Mais selon lui, Israël bénéficie d’une spécificité très particulière : La conscription des jeunes israéliens entre deux ans et demi et trois ans dans l’Armée de Défense d’Israël. L’arrivée tardive des jeunes dans le monde universitaire ne serait alors pas dommageable.
Au contraire, à la fin de leur service, ces jeunes ont pu avoir accès à la haute-technologie et aux responsabilités : “Ils se retrouvent obligés de prendre des décisions importantes, ils acquièrent de la maturité très tôt et sont capables rapidement de faire face à des situations compliquées dans leurs parcours professionnels.”
Ce sont donc tous ces éléments qui permettent à Israël de compter plus de 630 start-up en activité. Moshe Zviran regrette cependant la chute du pays de la deuxième à la cinquième position des meilleurs écosystèmes pour l’innovation, derrière la Silicon Valley, New-York, Los Angeles et Boston (mais toujours devant Londres, Chicago ou Boston). Il est essentiel selon lui de concentrer les efforts sur les spécialités israéliennes de l’innovation : le Big Data, la cyber-sécurité, la sécurité intérieure et la santé numérique.
Axelle Lemaire transportée par MovingLife.
Six start-up, chacune se présentant en trois minutes. L’exercice était délicat mais fut parfaitement relevé par les dirigeants ayant introduit leurs concepts devant une audience très réceptive.
Yoav Grauer a débuté avec BrightWay Vision, permettant de réduire les risques d’accident de la route par le biais d’un système de caméra performant en toute circonstance. Eyal Zvuluny a emboîté le pas avec BNC Systems, incorporant un logiciel à votre voiture, la transformant en une Smart Car connectée. C’est ensuite Polly (sPark), application axant la navigation GPS sur les places de parking libres alentours plutôt que sur la destination finale qui a été exposée par Zohar Bali.
Ori Goren a lui présenté le projet de sa start-up MovingLife : commercialiser un scooter pour personnes à mobilité réduite, âgées ou handicapées). Ces dernières peuvent l’emporter avec elles jusque dans l’avion grâce au perfectionnement de son système de pliage.
La secrétaire d’État s’est même prêtée à la conduite de ce scooter. Cellomat, exposée par Hanan Eliav, propose quant à elle des bornes spécifiquement dédiées à la réparation et au remplacement de votre téléphone, ou juste l’obtention d’un nouveau. Enfin MyFanZone est actuellement en partenariat avec la SNCF et l’UEFA pour son application proposant les meilleures solutions de mobilité pour l’Euro 2016. Une solution transposable aux autres évènements sportifs, musicaux…
Pour Axelle Lemaire. “Créer une République digitale, une société et une économie basée sur la DATA”
A l’issue de ces présentations, la secrétaire d’État chargée du Numérique Axelle Lemaire a pris la parole avec un anglais oxfordien. Elle a repris les composantes développés par Moshe Zviran, l’Université, les Entreprises et le Gouvernement, estimant :
“En France nous disposons également de ces trois éléments, mais ils ne travaillent pas assez ensemble. Ce que la France réalise avec la FrenchTech, c’est leur mise en commun”. Elle a également rappelé que la France disposait de l’une “des politiques fiscales fiscales les plus attractives pour la Recherche & Développement” .
Axelle Lemaire a dessiné les objectifs de la France dans le domaine : “Nous sommes en avance pour la dématérialisation des services publics. L’objectif est de devenir le premier pays européen, créer une République numérique, une société et une économie basée sur la DATA.”
Elle a également avoué non sans humour que la France était aussi “pionnière dans la collecte de taxe en ligne”. A la fin de sa prestation une salve d’applaudissements a salué sa prestation.


Source Israel Valley