Le film israélien "Mort à la gare routière", réalisé par Tali Shemesh et Assaf Soudry, a remporté trois Prix mercredi au Festival du film documentaire à Tel Aviv "DocAviv", celui du Meilleur film, de la Meilleure musique originale ainsi que celui du Meilleur réalisateur....
Ce film raconte les évènements survenus le 18 octobre 2015, à la gare routière de Beer-Sheva, lorsqu'un jeune Bédouin israélien de 21 ans a ouvert le feu, causant la mort d'un soldat israélien et blessant 11 personnes.
Un demandeur d'asile érythréen, Habtom Zarhum, 29 ans, pris à tort pour un des auteurs de l'attentat, avait été blessé par un agent de sécurité, et battu à coups de pied par des civils en colère, alors que l'homme gisait à terre. Zarhum a succombé plus tard à ses blessures.
"Le Prix du Meilleur film a été accordé à "Mort à la gare routière" pour la manière dont les images recueillies par les vidéos de surveillance reflètent une société israélienne inondée par des messages d'incitation à la haine et au racisme dans les moments de terreur", a déclaré le jury.
"Nous espèrons que ce film apporte une réflexion sur ce drame, et que le lynchage d'Habtom Zarhum restera gravé dans la mémoire collective du pays".
Au mois de janvier, quatre Israéliens avaient été inculpés pour avoir battu un Erythréen qui se trouvait à terre après avoir été blessé par balles par un agent de sécurité l'ayant pris à tort pour un des auteurs de l’attaque terroriste de la gare routière de Beersheva (sud).
L'incident avait eu lieu en octobre à Beer-Sheva, dans le sud d'Israël. Zarhum attendait le bus à la gare routière quand un Arabe israélien était entré dans la gare, avait tué un soldat, s'était emparé de son fusil et avait tiré sur la foule, blessant une dizaine de personnes.
Dans la confusion, un agent de sécurité avait pris Zarhum pour un assaillant et l'avait blessé par balles.
Après la mort de Zarhum, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait appelé les Israéliens à ne pas se faire justice eux-mêmes. La justice israélienne avait par ailleurs ordonné l[ 'indemnisation de la famille ] de Habtom Zarhum en tant que "victime d'actes terroristes".
Les communautés africaines se plaignent régulièrement d'être marginalisées et ont manifesté à plusieurs reprises pour dénoncer le "racisme" qu'elles disent subir.
Selon l’ONU, Israël abrite 53.000 réfugiés et demandeurs d’asile, la plupart entrés illégalement via le Sinaï égyptien. Parmi eux, 36.000 sont venus d'Erythrée.
Source I24News