En Israël, un groupe de 200 anciens cadres de l'armée, des services de sécurité et de renseignement, jette un pavé de la marre en signant un « plan pour sortir de l'impasse ». Le document appelle entre autres à geler les constructions en Judée Samarie et à reconnaître que Jérusalem devra faire partie d'un futur Etat palestinien. Une critique très claire de la politique du gouvernement de Benyamin Netanyahu...
Ce n'est pas la première fois qu'en Israël d'anciens militaires ou membres des services de renseignement critiquent la politique des gouvernements qu'ils ont servi lorsqu'ils étaient en fonction. C'est encore le cas avec ce plan intitulé « la sécurité d'abord » (Security First Plan).
Les 200 signataires estiment que le statu quo politique entre Israël et les Palestiniens est « une illusion » et qu'il est impératif de préserver les conditions d'une négociation avec les Palestiniens, même si le processus de paix est aujourd'hui en état de mort clinique.
Cartes à l'appui, les retraités de l'armée et des services de sécurité et de renseignement appellent le gouvernement israélien à des gestes politiques et économiques : geler la construction dans les territoires, reconnaître que Jérusalem-Est fera un jour partie d'un Etat palestinien, accepter l'initiative arabe de paix, ou encore freiner la crise humanitaire dans la Bande de Gaza.
Le plan est publié au moment où l'ultra-nationaliste Avigdor Lieberman devient ministre de la Défense, aux côtés du Premier ministre Benyamin Netanyahu, dans un gouvernement de plus en plus marqué à droite.
Source RFi