Au Moyen-Orient, un peu plus qu’ailleurs, les mots et les actes sont deux choses bien différentes. Surtout lorsque l’on parle de boycotter Israël. Au moment ou le papa Erdogan hurlait contre Israël, le fils, Ahmet Burak Erdogan, avec sa société de transport (des cargos), faisait du business avec Israël. Et pas n’importe quoi.
Propriétaire de la compagnie MB pour le transport maritime, le fils possède deux navires commerciaux qui font la navette entre les ports de Turquie et ceux d’Israël pour transporter les marchandises. Le navire Safran 1 de longueur de 95 m se trouvait dans le port d’Ashdod la dernière fois le 12 janvier 2013, soit trois mois avant la fin de la crise turco-israélienne.
L’adjointe du chef du bloc parlementaire CHP, Amina Loker Tarhane, a attaqué le Premier ministre turc dans une conférence de presse à Ankara. «Est-ce que votre fils est exempté de l’embargo commercial sur Israël? Est-ce une mesure morale? Quelle est l’ampleur des échanges commerciaux avec Israël grâce au navire appartenant à votre fils?», a-t-elle demandé à l’adresse d’Erdogan.
Le Yediot Aharonot a rappelé récemment que même lorsque la crise entre les deux pays était à son apogée, le commerce s’est nettement amélioré et a atteint près de 4 milliards de dollars, soit une hausse de 30%.
Source Israel Valley