dimanche 22 décembre 2019

Sarah Halimi : pas d’Assises, pas de problème !


La Cour d'appel de Paris vient de rendre une décision incompréhensible : Kobili Traoré le tueur de Sarah Halimi ne sera pas jugé pénalement. Pourquoi ? Parce que, gros fumeur de joints, il n'avait plus toute sa tête lors du massacre de cette femme. Qu'il a quand même consciencieusement tabassé parce qu'elle était juive.......Détails........


Rappel des faits. Dans la nuit du 3 au 4 avril 2017, Sarah Halimi, une juive orthodoxe de 66 ans, est défénestrée, après avoir été rouée de coups pendant près d’une heure par un habitant de son immeuble, Kobili Traoré, un Français d’origine malienne. 
Avant de s’acharner sur sa victime, l’homme l’avait traitée de « sheitan » — « démon » —, avait récité des sourates du Coran et crié « Allah Akbar » à plusieurs reprises.
Arrêté par la BAC, il se rebelle dans sa cellule et se bat avec les policiers. Suite à quoi, il fut interné en hôpital psychiatrique et n’en est pas sorti depuis. 
Un débat, pour le moins incongru, s’ensuivit : Kobili Traoré est-il fou ou antisémite ? L’un excluant visiblement l’autre. 
Comme pour Youssouf Fofana, le leader du « gang des barbares » qui avait enlevé, torturé et assassiné Ilan Halimi parce que « les juifs ont de l’argent », mais que certains avaient jugé dans un premier temps plus bête qu’antisémite, on s’interrogeait : l’antisémitisme peut-il être retenu pour ce crime ?
Plus de deux ans, trois expertises psychiatriques aux conclusions parfois contradictoires et une bataille juridique plus tard, la Cour d’appel de Paris a rendu son verdict : c’est non. 
Kobili Traoré étant lourdement défoncé au cannabis au moment des faits, son discernement était aboli et il est donc pénalement irresponsable.
Sauf que, cinglé ou pas, Kobili Traoré a massacré Sarah Halimi parce qu’elle était juive. 
Même s’il a agi sous l’emprise d’un délire, ce délire ne vient pas de nulle part. Tout acte, même le plus fou, même le plus incompréhensible, a une motivation pour qui le commet.
Et ici, la motivation porte un nom. 
Que l’on refuse visiblement de prononcer.
Quiconque passe ne serait-ce qu’une heure à parcourir les commentaires qui s’échangent sur internet et les réseaux sociaux peut constater que l’antisémitisme, du plus sournois au plus décomplexé, avec ses clichés, ses élucubrations, ses vomissures de haine, fait partie du paysage. 
Croire qu’il se cantonne au monde virtuel, qu’il n’a aucun effet sur la réalité, est une erreur. Grave. Car il arrive un moment où l’erreur se transforme en choix…

Source Charlie Hebdo
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