dimanche 15 décembre 2019

Quand Mélenchon s’en prend au Crif après la défaite de la gauche britannique...


Pour Jean-Luc Mélenchon, la défaite du Labour s'explique en partie par la faiblesse de Jeremy Corbyn face aux accusations d'antisémitisme qui le visent depuis des années. Ce n’est pas la première fois que le chef de file de la France insoumise s’attaque au Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).......Analyse.........


En commentant la défaite historique du Labour britannique et de Jeremy Corbyn, Jean-Luc Mélenchon a créé la polémique vendredi. 
Le député des Bouches-du-Rhône s’en est pris vendredi au Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) dans un post de blog au sujet de la défaite du travailliste Jeremy Corbyn aux élections britanniques de jeudi. 
« Retraite à points, Europe allemande et néolibérale, capitalisme vert, génuflexion devant les ukases (décisions arbitraires) arrogants des communautaristes du CRIF : c’est non », écrit Jean-Luc Mélenchon.
La dernière réflexion a fait réagir la classe politique française. 
Pour l’entourage de Jean-Luc Mélenchon, le tribun voulait dire qu’il ne se laisserait « pas influencer par des lobbys quels qu’ils soient, financiers ou communautaristes ».
Selon l’homme politique français, Jeremy Corbyn « a dû subir sans secours la grossière accusation d’antisémitisme à travers le grand rabbin d’Angleterre et les divers réseaux d’influence du Likoud » le parti de droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. 
Des accusations qui font suite aux positions toutes aussi controversées du leader britannique très critique envers la politique israélienne.
« Au lieu de riposter, il (Jeremy Corbyn) a passé son temps à s’excuser et à donner des gages. 
Dans les deux cas, il a affiché une faiblesse qui a inquiété les secteurs populaires » analyse Jean-Luc Mélenchon. 
Le leader du Labour se voit reprocher depuis plusieurs années d’avoir laissé prospérer l’antisémitisme au sein de la gauche britannique. 
Le mois dernier, le grand rabbin britannique Ephraim Mirvis avait dénoncé le « nouveau poison – approuvé par la direction », qui « s’est enraciné au sein du parti travailliste ».
La défaite, écrit Jean-Luc Mélenchon, est « le prix à payer pour les synthèses sous toutes les latitudes. Ceux qui voudraient nous y ramener en France perdent leur temps. En tout cas je n’y céderai jamais pour ma part. »
« Retraite à points, Europe allemande et néolibérale, capitalisme vert, génuflexion devant les ukases arrogants des communautaristes du CRIF : c’est non. » – Jean-Luc Mélenchon 
Le message a suscité la colère de membres de la majorité présidentielle en France. 
« Quel naufrage intellectuel et moral. Parler de génuflexion devant les ukases arrogants des communautaristes du Crif. Comme Corbyn, vous aurez le déshonneur et la défaite. Vous méritez les deux », a réagi sur Twitter la députée Aurore Bergé, porte-parole de LREM.
Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a lui aussi réagi sur Twitter : "La haine et le complotisme se nourrissent de sous-entendus douteux et de préjugés nauséabonds.
Les propos tenus par M. Mélenchon sont choquants et inappropriés à notre débat républicain.
La République est toujours plus forte quand elle est rassemblée".
En 2018, Jean-Luc Mélenchon avait déjà mis en cause l’attitude du Crif après la marche blanche en hommage à Mireille Knoll, cette octogénaire assassinée parce que juive, dans le XIème arrondissement de Paris.  

Source Sud Ouest
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