lundi 30 juin 2014

Moshav Ein Yahav : le soleil remplace les pesticides


Les écologistes en Israël continuent de trouver des façons de réduire le recours aux pesticides. On peut actuellement voir une véritable mer de plastique sur le moshav Ein Yahav, dans la région brûlante de l’Arava, 160 mètres au-dessous du niveau de la mer. Les champs du Moshav sont couverts de plus de 6 millions de m² de plastique, afin d’utiliser la puissance du soleil pour élever les températures des surfaces sous le plastique jusqu’à 55 degrés...



Cette chaleur est alors utilisée comme un substitut naturel aux pesticides.  Le cliché que « le soleil est le meilleur antiseptique naturel » est en donc train de trouver une réalisation étonnante en Israël. Rami Sadeh, un agronome de l’association « Beauté des légumes », a expliqué que la désinfection solaire est obtenue à partir de la chaleur extrême qui nettoie la surface des germes et tue les insectes. Le processus de nettoyage dure 25 jours, durée du cycle de vie des insectes. Ensuite, le moshav peut démarrer un nouveau cycle de culture sur de nouvelles bases avec un besoin fortement réduit en pesticides. Les agriculteurs de Ein Yahav ont investi 3 millions de shekels (650 000€) dans ce projet. Cette somme ne comprend pas les pertes que le moshav va subir du fait qu’il ne pourra pas utiliser ces champs pendant vingt-cinq jours.
Ce processus va certainement augmenter le prix des légumes pour toutes les exploitations qui utiliseront ce système. Mais les agriculteurs estiment que les coûts supplémentaires sont nécessaires pour assurer que les produits soient sains, débarrassés des risques inhérents aux pesticides. « Beauté des légumes » a recherché des partenaires pour le projet dans tout Israël pour partager les coûts avec Ein Yahav. Cela a permis au moshav la poursuite de la commercialisation des fruits et légumes pendant le processus de désinfection. L’organisation espère que tous les agriculteurs israéliens finiront par se joindre à eux afin qu’aucune exploitation du pays ne soit lésée par le délai supplémentaire de 25 jours imposé aux récoltes.

Line Tubiana

Source Tribune Juive