L'espionnage, c'est la guerre entre pays, mais à petite échelle. L'espionnage, c'est faire la guerre en smoking ou en robe de soirée.
L'espionnage, c'est un jeu de dupes.
L'espion doit duper son entourage, ceux qu'il aime, ses cibles, et ceux qui, inlassablement, tentent de le démasquer.
L'espionnage, finalement, c'est devenir un héros en faisant profession de mentir.
Pas étonnant que le genre, depuis plus d'un siècle, inspire le septième art.
Et nourrissse les fantasmes des spectateurs.
Les agents doubles à l'honneur à Bastia
Arte Mare se devait donc de s'emparer du sujet, pour en faire la thématique de sa nouvelle édition.
Alors cette année, le maître-mot, au théâtre de Bastia et dans les cinémas de la ville, c'est Arte Mare, nid d'espions !
Au programme, huit long métrages, qui présentent un panel enthousiasment du genre.
Et permettent de réviser ses classiques tout en enrichissant, l'air de rien, sa culture du film d'espions.
Des Trente-neuf marches d'Alfred Hitchcock (1935), incontournable chef-d'oeuvre qui en a défini les règles, à The Operative, de Yuval Adler (2019), en passant par le très populaire OSS 117 :
Le Caire, nid d'espions avec Jean Dujardin, ou par l'injustement méconnu et très pop Au service secret de Sa Majesté, un excellent James Bond interprété par George Lazenby, chacun trouvera un espion à son goût.
Mais, même s'il est difficile de se l'avouer, les espions se promènent rarement chaussés de mocassins aux talons bourrés d'explosifs, et pour mener à bien une mission, il est déconseillé de la mener avec la désinvolture un rien stupide d'OSS 117.
Alors pour éclairer l'espionnage d'un jour nouveau, éloigné des projecteurs des plateau, Arte Mare a organisé un débat en ouverture du festival, avec un casting quatre étoiles :
Éric Denécé, du Centre français du Renseignement, Roland Pietrini, ancien agent de la DGSE, Jacques Neriah, qui lui a excercé ses talents en Israël, ou encore Yves Bonnet, directeur de la DST dans les années 80.
Trois compétitions
Mais les espions savent se faire discrets, c'est même l'un de leurs talents les plus précieux.
Alors ils sauront laisser toute la place qu'elle mérite à la compétition.
Ou plutôt aux compétitions.
La compétition du film méditerranéen
C'est la compétition historique, celle qui donne le La, depuis toujours, à Arte Mare. Le jury sera présidé par le cinéaste Philippe Faucon.
En lice, des long-métrages venus de Roumanie, d'Algérie, du Portugal, d'Italie ou de Palestine.
Qui mettent en lumière la diversité d'un bassin méditerranéen bien moins uniformisé que l'époque voudrait nous le faire croire.
La compétition corse
Des fictions, des documentaires, un clip... Là encore, diversité reste le maître mot de la programmation.
Toute la semaine, à 18 heures, les curieux comme les cinéphiles pourront se plonger dans une production insulaire pleine d'énergie et d'idées. Et foisonnante.
Pas moins de 5 documentaires et 5 court-métrages en compétition, et six autres oeuvres hors compétition.
La compétition des écoles de cinéma
Réservée aux jeunes cinéastes tout frais émoulus de leur école, et qui se jettent dans le grand bain, cette compétition compte sept court-métrages réalisés par des espagnols, des corses, des italiens, des croates, des turcs ou des israëliens.
Le catalogue que vous pourrez retrouver ci-dessous présente l'ensemble des films au programme, dont les très attendues avant-premières, mais également les autres domaines investis par Arte Mare, de la littérature, avec le Prix Ulysse, à la gastronomie.
Source France TV Info
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