dimanche 27 octobre 2019

Bande dessinée : Dora l'excavatrice


Entre roman d'espionnage et éducation sentimentale, les aventures d'une jeune juive qui traque les criminels nazis de l'Argentine à la Norvège. Une BD utile et belle.........Détails.........



Née pendant la guerre, Dora a été baptisée en mémoire du camp de Dora-Mittelbau, où son père est mort. 
Un sacré bagage, qu'elle trimballe avec elle depuis le premier tome de ses aventures - même si le mot convient mal à l'atmosphère de cette série du dessinateur argentin Minaverry, faite de mélancolie et d'action. 
D'abord rat de bibliothèque à Berlin, Dora devient "chasseuse de nazis" et part en Argentine sur les traces de Mengele, le médecin tortionnaire d'Auschwitz. Mais à chaque épisode, elle apprend combien sa mission se paie de patience, de preuves minuscules et de déceptions, tant l'Allemagne a bien organisé une "dénazification" de façade.
Brassant quantité de sujets - les orphelins aryanisés, les industriels nazis, la Norvège collabo... - Dora reste un roman de formation intime, l'histoire d'une fille qui grandit à Bobigny, entre bidonvilles, tracts du FLN et albums des Beatles, et qui tombe amoureuse d'une gitane, fille de la Shoah comme elle. La lourdeur de l'Histoire, la vitesse de la jeunesse : deux rythmes entrechoqués dans la beauté d'un graphisme épuré, entre cinéma et fanzine, qui rappelle la douceur trompeuse de Chronique d'un été de Jean Rouch et Edgar Morin.

Dora, tome IV : Amsel, Vogel, Hahn de Minaverry (L'Agrume, 192 pages).

Source Grazia
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