dimanche 27 octobre 2019

Liban : heurts entre manifestants et terroristes du Hezbollah


Les militants du parti terroriste chiite pro-iranien, de plus en plus visibles depuis deux jours dans les rues, sont excédés par les slogans visant leur leader Hassan Nasrallah, au même titre que les autres dirigeants. Plusieurs dizaines d’entre eux se sont rués dans l’après-midi de vendredi sur des manifestants regroupés par milliers sur la place Riad el-Solh, au cœur de la capitale. Des incidents du même type avaient déjà eu lieu dans la nuit.......Détails........



Dans un discours retransmis à la télévision, Hassan Nasrallah a appelé ses partisans à se retirer, faisant baisser, en fin d’après-midi, la tension dans la rue.
Pas de démission
Le chef du Hezbollah a toutefois mis en garde les manifestants contre le « chaos » et un « effondrement économique » en cas de « vide » institutionnel, en allusion aux revendications de la foule qui appelle, entre autres, à la chute du gouvernement. 
Samedi dernier, Hassan Nasrallah avait déjà balayé toute éventuelle démission en bloc du cabinet, dont fait partie le Hezbollah.
Il a insinué, par ailleurs, une manipulation externe de la contestation, lui ôtant son caractère « spontané du début » et déplorant les tentatives de récupération du mouvement par des partis locaux.
Les affrontements de vendredi ont fait plusieurs blessés légers, poussant la police antiémeute à se déployer pour séparer les deux camps.
L’ONG Amnesty International a appelé les autorités libanaises à prendre toutes les « mesures visant à respecter le droit des manifestants, y compris le blocage légitime des routes ».
Au lendemain d’une adresse à la nation du président Michel Aoun jugée unanimement décevante, des dizaines de nouvelles barricades ont fait leur apparition sur les routes, renforçant la paralysie du pays. 
« Pschitt », a titré le quotidien « L’Orient le Jour » pour résumer l’effet produit par le discours de Michel Aoun, qui a pris la parole pour la première fois depuis le début du soulèvement, déclenché le 17 octobre par l’annonce inopinée d’une taxe sur les appels via la messagerie WhatsApp, aussitôt annulée.
L’ex-général de 84 ans a proposé de rencontrer des « représentants » des manifestants, dont le mouvement spontané n’a précisément pas de leaders ou de porte-parole. 
Il a apporté son soutien au plan de réformes présenté lundi par le Premier ministre Saad Hariri, qui avait pourtant été aussitôt rejeté par la rue. Il a suggéré un prochain remaniement ministériel, seule piste sérieuse selon la presse.

Source La nouvelle Republique
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