M. Netanyahu a saisi la balle au bond et ainsi plaidé pour « beaucoup plus » de sanctions contre l’Iran, ennemi N°1 d’Israël qui accuse notamment Téhéran de développer des missiles de précision visant à l’attaquer.
« L’Iran développe des missiles pouvant atteindre n’importe quelle cible au Moyen-Orient avec une précision de 5 à 10 mètres », a déclaré le Premier ministre israélien lors de cette rencontre avec M. Mnuchin.
« Ils (Téhéran) veulent positionner ces missiles en Irak et en Syrie et convertir en missiles de précision les 130.000 roquettes au Liban – que détiendrait le Hezbollah selon les estimations israéliennes (…) Ils ont même commencé à les placer au Yémen dans le but d’atteindre aussi Israël ».
Pour étayer son argument, il a fait référence aux attaques en septembre contre des installations pétrolières en Arabie saoudite, revendiquées par les rebelles yéménites.
Washington avait accusé Téhéran qui a nié toute implication. Le secrétaire américain au Trésor, actuellement en tournée au Moyen-Orient et en Inde, a affirmé que les Etats-Unis « partageaient les vues (d’Israël) sur la menace que pose l’Iran à la région et au reste du monde ».
« Nous allons donc continuer d’en faire plus, et plus, et plus comme vous l’avez dit », a-t-il répondu à M. Netanyahu sans toutefois fournir plus de précisions. Washington s’est retiré unilatéralement en 2018 de l’accord international encadrant le programme nucléaire iranien et a rétabli de lourdes sanctions américaines contre l’économie iranienne.
Mais le retrait récent des Etats-Unis du nord de la Syrie en guerre, où les forces turques ont lancé le 9 octobre dernier une offensive contre les forces kurdes, a été mal reçu en Israël.
Nombre de commentateurs et d’analystes y craignent que l’Iran, allié du régime syrien, comble le vide laissé par le retrait américain et renforce ses positions en Syrie, pays frontalier d’Israël.
Source News Front
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