Dans son livre, Guillaume Martin Van der Haegen redonne une mémoire au camp d'internement de Mulsanne. Situé sur l'emplacement actuel du golf des 24 heures, il reste peu de traces de ce camp qui a enfermé tour à tour tziganes, juifs et prisonniers de guerre......Détails.......
Le camp se trouvait à 13 kilomètres du Mans et pourtant, rares sont ceux qui connaissent l'histoire du camp d'internement de Mulsanne dans la Sarthe. Des prisonniers tziganes, juifs et des prisonniers de guerre allemands et français y ont tour à tour été enfermés pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Dans une enquête historique personnelle, Guillaume Martin Van der Haegen, un professeur d'histoire-géo du Mans redonne vie à ce camp. Son livre, Mulsanne, parcours pour mémoire, vient de sortir aux éditions du Petit pavé.
Un lieu de mémoire rayé de la carte
Il reste peu de choses de ce camp qui a enfermé des milliers de prisonniers, "il a été détruit à la libération pour établir le circuit automobile des 24 heures du Mans et aujourd'hui on y trouve le golf des 24 heures", précise l'historien. Malgré tout, on en trouve quelques traces encore.
En plus du château d'eau construit par les anglais dans les années 40, subsistent des "traces de seuils des baraques. On voit encore l'emplacement des chemins", poursuit l'auteur.
Un travail de recherche difficile
Les recherches de Guillaume Martin Van der Haegen ont été rendues compliquées par le peu de traces visibles mais aussi parce que certains ont refusé de témoigner.
"Pour certaines personnes, c'est encore douloureux d'en parler car cela pose la question des objectifs de l'administration sous l'occupation allemande", regrette-t-il, en faisant référence notamment aux prisonniers juifs qui étaient ensuite déportés dans les camps de la mort en Pologne.
Guillaume Martin Van der Haegen estime qu'il est essentiel d'enseigner également cette part sombre de l'histoire française.
"L'histoire du Mans peut enrichir la façon d'enseigner, la façon de percevoir notre passé. Cela doit nous permettre d'avoir une histoire commune", conclut-il.
Source France Bleu
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