Jacqueline Teyssier a été arrêtée le 8 mai 1944. Elle a connu les camps de concentration de Drancy, Auschwitz et Birkenau. Elle raconte sa vie de vingtenaire jusqu’à la libération par les Anglais le 15 avril 1945........Détails et Video..........
Les responsables de la bibliothèque du village ont fait appel à Jacqueline Teyssier, dernière personne de la région capable de témoigner de la vie durant la guerre 1939-1945.
« Les enfants du village ont travaillé sur ce thème durant l’année scolaire », signale Carole, responsable avec ses collègues de cette rencontre. Les adultes sont nombreux aussi, curieux d’écouter ce parcours de vie.
Jacqueline Teyssier est née le 6 octobre 1923 à Paris.
« Ma mère a été arrêtée durant la rafle du Vél’d’Hiv et n’est jamais revenue. Pour ma part, j’ai été dénoncée par lettre anonyme à la milice de Pétain comme juive et résistante et arrêtée le 8 mai 1944, à trois mois de la libération de Paris. »
Jacqueline, d’une voix sûre, parle des camps qu’elle a connus : Drancy, Auschwitz et Birkenau.
« Le plus dur, c’était de perdre notre nom et notre prénom et de devenir un numéro allemand »
« Quand on a 20 ans, on veut vivre », dit-elle. Elle parle du manque de nourriture, de la soif, du manque d’hygiène, du manque de liberté. « Le plus dur, c’était de perdre notre nom et notre prénom et de devenir un numéro allemand », signale Jacqueline.
Elle s’est portée volontaire avec des amies françaises et russes pour travailler à l’extérieur, car celles qui restaient au camp tombaient dans les griffes de Mengélé.
Libérée par les Anglais le 15 avril 1945, malade pulmonaire, elle est arrivée à Vercel avec son mari, en 1957, sur les conseils d’un médecin qui lui a préconisé de quitter Paris et d’habiter la campagne.
Quelquefois, le moral fait défaut quand elle repense à ses amies mortes dans ses bras ou aux enfants séparés de leurs mères.
« Tous les matins, je suis heureuse de me lever, de vivre et d’avoir dormi dans des beaux draps blancs. »
Source L'Est Republicain
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