Ce matin, des salariés de SP3 Nettoyage manifestent devant le Lutetia, propriété d'un fond semi-public israélien. Un litige oppose cette PME à l'hôtel de luxe de Saint-Germain-des-Prés, rouvert l'été dernier après quatre ans de travaux de rénovation. Selon SP3, spécialisée dans le nettoyage industriel, une facture de 935 000 euros n'a pas encore été payée, ce qui met l'entreprise de 1 000 salariés en péril.......Détails........
« Nous sommes étonnés, dit un représentant du personnel de SP3. Notre travail n'a fait l'objet d'aucune remarque et d'autres factures ont été payées sans discuter. »
Après une longue fermeture, Le Lutetia, établissement centenaire aujourd'hui propriété d'un fond semi-public israélien, a été rénové dans un style Art déco.
La remise aux normes a été également très coûteuse.
« Nous prenons acte de cette manifestation. Nous regrettons que le prestataire n'ait pas accepté les demandes de règlement amiable.
Le débat est désormais porté devant les juridictions, la justice tranchera », indique maître Renaud Semerdjian, l'avocat de l'hôtel qui affirme avoir déjà payé 6,6 millions d'euros de travaux hors taxe.
« Si les 935 000 euros manquants mettent en péril la boîte, c'est qu'il y a un problème de gestion quelque part. Ce n'est pas au Lutetia de l'endosser. »
Selon une source proche du dossier, le contentieux porte sur des factures litigieuses.
Le Lutetia se serait aperçu que le nombre de personnes engagées sur les différents chantiers ne correspondrait pas aux heures facturées. « Ce ne sont pas des prestations fictives. On serait plutôt dans la surfacturation. C'est l'argument du Lutetia. Ce n'est pas forcément la vérité. »
Selon SP3, après plusieurs relances, le Lutetia avait validé un premier acompte de 575 000 euros.
Mais le paiement n'est jamais intervenu. C'est le 13 mai par un courrier du cabinet d'avocats que la PME a appris la contestation de la facture.
« Les factures n'ont jamais été contestées depuis le début du chantier et ont toutes été dûment validées », affirme-t-on chez SP3.
Source Le Point
Vous nous aimez, prouvez-le....