lundi 6 juin 2016

La justice va examiner les allégations sur un don de 1 million d'euros à Netanyahou





Le procureur général israélien Avichai Mendelblit a demandé un examen des soupçons de financement illégale de campagne électorale qui pèsent contre le Premier ministre Benyamin Netanyahou, mis en lumière par le témoignage devant un tribunal français de l’homme d’affaires Arnaud Mimran, principal prévenu dans le procès de l'arnaque au CO2, a rapporté dimanche soir la chaîne Arutz 10...







Mimran, qui est le principal suspect d’une énorme affaire de fraude en France, a déclaré devant le tribunal de Paris avoir donné un million d'euros à Netanyahou pour financer une "campagne électorale".
Les soupçons de financement de Netanyahou sont apparus alors que Mimran était interrogé sur les raisons qui l'ont poussé à se rendre dix fois en Israël en 2009.
L'accusé a alors déclaré qu'à l'occasion d'un de ses voyages, il est venu seul rencontrer Netanyahou. Le juge a alors affirmé "en effet, dans le dossier des preuves, il y a une trace indiquant que vous lui avez donné de l'argent".
"J'ai financé Netanyahou à hauteur d'environ un million d'euros. C'était pour sa campagne électorale. Puis, en 2009, quand il a été élu Premier ministre d'Israël, je suis allé en Israël et nous nous sommes rencontrés", a déclaré Mimran au tribunal.
Le bureau du premier ministre a réagi rapidement à cette annonce.
"M. Netanyahou n'a reçu aucune contribution illégale de la part de M. Mimran. Toute autre affirmation est un mensonge. M. Mimran a contribué à des activités publiques de Netanyahou au début des années 2000, alors qu’il n’était qu’un simple citoyen et n’avait aucune responsabilité politique. Ces activités comprenaient notamment des apparitions médiatiques et de nombreuses campagnes de diplomatie publique en faveur de l'Etat d'Israël, effectuées en conformité avec la loi. M. Mimran, qui est jugé pour une fraude de plusieurs centaines de millions de dollars, essaie de détourner l'attention de son procès au moyen d'une autre fraude".
Selon la loi et les instructions du contrôleur de l'Etat, un candidat à la Knesset ne peut recevoir plus de 11.480 shekels (2661 euros) d'un seul donneur et un candidat à la présidence du parti ne peut recevoir plus de 45,880 shekels (10.635 euros).
Cependant, les candidats sont tenus de déclarer les contributions auprès de l'Etat seulement depuis 2006. Auparavant, ils n’étaient tenus de signaler les contributions qu’au contrôleur interne de leur parti.
Le contrôleur du Likoud, l’avocat Shai Galili, n'a pas en sa possession des documents se rapportant à la période datant d’avant 2013, année de sa prise de fonctions, les dossiers ne lui ayant pas été transmis par son prédécesseur.
Le nom de Mimran apparaît en bonne place dans un cahier des donateurs de Netanyahou lancé en 2002, rapporte Arutz 10.
Selon une enquête menée conjointement par Haaretz et le site français Mediapart, publiée en avril, Mimran aurait financé les vacances de Netanyahou et de sa famille dans les Alpes et sur la Côte d'Azur.
Mimran aurait également prêté à Netanyahou son appartement dans le 16ème arrondissement à Paris, et l'aurait emmené dans une discothèque prestigieuse de la capitale.
L'avocat de Netanyahou David Shimron a déclaré à Haaretz que les déclarations de Mimran étaient fausses. "Il apparaît dans le cahiers des donateurs, car il fait partie des gens auraient pu être sollicités, mais il n’a finalement transmis aucun don".
Le ministère de la Justice a confirmé que l'affaire était en cours d'examen et a refusé de donner de plus amples détails.


Source I24News