jeudi 14 avril 2016

Le personnel de santé baisse en Israël ; dans l'OCDE, il augmente




Israël est le seul pays de l’OCDE dans lequel les effectifs de santé baissent ; en 2013, il y avait moins de médecins et infirmiers qu’en 2000. « Le nombre de médecins et de personnels infirmiers atteint des niveaux record dans l’OCDE » affiche le site Internet de l’Organisation pour la Coopération et le Développement Economiques située à Paris...





Un nouveau rapport se félicite de la hausse du nombre de médecins et infirmiers dans les 34 pays de l’OCDE pris dans leur ensemble ; en revanche, Israël est le seul pays où les effectifs médicaux par habitant sont en baisse.
Le rapport, intitulé « Les politiques relatives au personnel de santé dans les pays de l’OCDE : Les bonnes compétences au bon endroit », montre qu’en 2013, 3,6 millions de médecins et 10,8 millions d’infirmiers exerçaient dans les pays de l’OCDE, alors qu’ils étaient respectivement 2,9 millions et 8,3 millions en 2000.


MOINS DE MÉDECINS PAR HABITANT


Même rapportés au nombre d’habitants, les chiffres de l’OCDE sont éloquents : il n’y a jamais eu autant de médecins dans les 34 pays de l’OCDE. En 2013, on comptait 3,27 médecins pour 1.000 habitants, contre 2,71 en 2000.
En Israël en revanche, la tendance est à l’inverse de celle observée dans le reste de la zone OCDE. En 2013, on comptait 27.667 médecins en exercice ; pour 1.000 habitants, il s’agit de 3,43 médecins israéliens contre 3,46 médecins en 2000.
La conclusion est inquiétante : entre les années 2000 et 2013, le nombre de médecins en exercice par habitant a été en augmentant pour la moyenne de l’OCDE ; en Israël, il va en diminuant.


MOINS D’INFIRMIERS PAR HABITANT


Même évolution du côté des effectifs d’infirmiers. Dans toute l’OCDE, on comptait 7,77 infirmiers en exercice pour 1.000 habitants en 2000, contre 9,09 infirmiers en 2013. Soit une progression sensible (+ 17%) en un peu plus d’une décennie.
En Israël, en revanche, le nombre d’infirmiers pour 1.000 habitants est en baisse : il est passé de 5,43 infirmiers en 2000 à 4,87 en 2013, soit une baisse de 10% sur la dernière décennie.


ABANDONNER LE NUMERUS CLAUSUS


Le rapport de l’OCDE pointe du doigt les politiques inadaptées de certains pays qui, comme Israël, n’ont pas anticipé le départ à la retraite des médecins et infirmiers.
Seuls les pays de l’OCDE qui ont anticipé cette vague de départs à la retraite, ont augmenté depuis dix ans le nombre d’étudiants admis dans les programmes d’études de médecine et en soins infirmiers.
Or Israël semble être resté à la traîne pour le remplacement des départs à la retraite, alors que sa population continue de croître sous l’effet de l’immigration et d’une forte natalité.
L’OCDE dénonce le numerus clausus (c’est à dire l’établissement de quotas sur le nombre d’étudiants admis chaque année dans différentes filières) et recommande « d’augmenter le nombre d’admissions dans les écoles de médecine et de soins infirmiers, ce qui aura pour conséquence dans les années à venir d’accroître le nombre de nouveaux diplômés en médecine et en soins infirmiers qui viendront combler les départs en retraite ».


Jacques Bendelac (Jérusalem)


Source Israel Valley