mardi 7 juillet 2015

Bordure protectrice : cérémonie officielle au mont Herzl


La cérémonie officielle en hommage aux soldats tombés pendant l’opération Bordure protectrice a eu lieu lundi soir au cimetière militaire Har Herzl de Jérusalem, un an après la guerre opposant Israël au Hamas durant l’été 2014. Le Premier ministre Binyamin Netanyahou, le président de l’État, Reouven Rivlin, et le ministre de la Défense, Moshé Yaalon, ont prononcé des discours en hommage aux 67 combattants qui ont trouvé la mort dans la bande de Gaza et à leurs frères d’armes blessés pendant les combats...


Rivlin : « Une guerre morale et justifiée »
 
Le président de l’État, Reouven Rivlin, s’est exprimé le premier affirmant que la guerre qu’Israël a lancée le 8 juillet 2014 était une « bataille morale, juste et appropriée d’un État qui ne faisait que défendre ses citoyens ». M. Rivlin a rappelé qu’avant l’opération Bordure protectrice, le Hamas avait construit des tunnels sous les localités israéliennes et tirait des roquettes contre les citoyens israéliens du sud du pays, avec pour seul but de tuer des innocents qui ne demandaient rien d’autre que de vivre en paix.
Le président de l’État a affirmé qu’Israël faisait tout pour ramener les dépouilles des deux soldats restées dans l’enclave palestinienne, le sergent-chef Oron Shaoul et le lieutenant Hadar Goldin.
« Un an est passé, les combats sont finis. Mais la guerre n’est pas terminée pour tout le monde. Pour les blessés, ce nouveau combat n’offre aucune distinction militaire et ne connaît aucun cessez-le-feu. Certains blessés luttent encore pour leur vie », a rappelé l’ancien président de la Knesset.
 
Vers un nouveau conflit ?
 
Le président de l’État a par ailleurs souligné que ces dernières semaines, Israël est confronté à de nouveaux tirs de roquettes et à une vague d’attentats. « Nous ne sommes pas des hommes de guerre, mais si nous devons prendre les armes, nous n’hésiterons pas à le faire. Nous ne serons pas les otages d’un ennemi qui se moque du droit international et de la démocratie », a menacé M. Rivlin.
Le président a évoqué le « prochain conflit » qui selon lui ne saurait manquer de venir, et qui, à son avis, sera plus dur que le précédent. « Un tel conflit exigera de prendre une décision claire et difficile », a averti M. Rivlin.
Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a, de son côté, affirmé qu’au cours de l’opération Bordure protectrice, « le Hamas a subi un coup sévère, comme il n’en a pas connu depuis sa création. »
Et le chef du gouvernement d’ajouter : « Nous suivons ce qui se passe dans le sud et nous sommes prêts à agir fermement si nécessaire. Je dis à tous les ennemis d’Israël : Hamas, Hezbollah, Iran et État islamique : quiconque tentera de nous attaquer en paiera le prix. » S’adressant aux familles endeuillées, le Premier ministre israélien a affirmé qu’il était conscient de la douleur insoutenable qu’elles éprouvent, mais a souhaité souligner : « La bravoure de vos fils a sauvé de nombreuses vies en Israël. »
 
Yaalon : « Il est de notre devoir de ramener les dépouilles d’Oron Shaoul et Hadar Goldin »
 
Le ministre de la Défense, Moshé Yaalon, a, lui aussi, rappelé les deux soldats, dont les dépouilles sont restées dans la bande de Gaza, le sergent-chef Oron Shaoul et le lieutenant Hadar Goldin. « Nous les avons envoyés au combat et nous nous engageons à les ramener en Israël », a promis M. Yaalon. Et le ministre d’ajouter : « Nous ne chômons pas un instant et nous travaillons sans relâche pour les ramener. Le chemin est difficile et semé d’embûches, à cause de l’ennemi cruel et dépourvu de toute sensibilité humaine fondamentale que nous affrontons. Mais c’est notre devoir pour eux, pour leurs parents […] et pour l’État d’Israël. »
Le ministre de la Défense a également souligné que le Proche-Orient « n’est plus ce qu’il était », expliquant : « Les pays qui nous entourent s’écroulent et sont remplacés par une horde d’organisations terroristes, d’entités et de groupes qui sèment la terreur, dont certains sont sans pitié. La semaine dernière l’a montré et cela contraint l’État d’Israël et Tsahal à se tenir prêt à faire face à toute évolution possible. » M. Yaalon a, lui aussi, averti les organisations terroristes : « Si elles nous menacent, nous les poursuivrons et les frapperons sévèrement au moment et à l’endroit que nous jugerons opportuns, le long de la frontière ou au loin. »
Le ministre a, par ailleurs, accusé Téhéran d’être responsable de l’instabilité dans la région et de soutenir le Hamas, rappelant que le « mauvais accord » que les grandes puissances s’apprêtent à signer avec l’Iran « ne fait qu’accroître le danger ».

Source IsraPresse