mercredi 29 juillet 2015

Les États-Unis libéreront l'espion israélien Jonathan Pollard le 21 novembre

 
Jonathan Pollard, citoyen américain condamné en 1987 à la prison à perpétuité aux États-Unis pour espionnage au profit d'Israël, bénéficiera en novembre prochain d'une mesure de libération conditionnelle après trente années de détention, ont annoncé mardi ses avocats. Cette libération interviendra le 21 novembre, ont-ils ajouté...

 
Aux termes de la décision de la commission des libérations conditionnelles, Jonathan Pollard, qui aura 61 ans dans quelques jours, devra rester sur le territoire américain pendant cinq ans mais le président Barack Obama pourra, s'il le désire, l'autoriser à se rendre en Israël dès sa libération.
Le secrétaire d'État américain John Kerry a affirmé que cette libération n'avait aucun lien avec le récent accord conclu entre les grandes puissances et Téhéran sur le programme nucléaire iranien, accord qu'Israël a vivement dénoncé.
Les deux avocats de Pollard, Eliot Lauer et Jacques Semmelman, ont également souligné que la décision de la commission« n'était pas liée aux récents événements au
Proche-Orient ».

Des responsables américains avaient récemment démenti les rumeurs selon lesquelles une possible libération de Pollard visait à calmer la colère d'Israël à propos de l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien, signé le 14 juillet.
« Après des décennies d'efforts, Jonathan Pollard va finalement être libéré », s'est réjoui le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou après un entretien téléphonique avec l'épouse de Pollard, Esther.
« Je n'ai pas cessé de soulever cette question lors de mes rencontres et de mes entretiens avec les dirigeants des gouvernements américains successifs. Nous attendons avec impatience cette libération. »
Officier dans les services de renseignement de la marine américaine, Jonathan Pollard avait livré de nombreux documents confidentiels aux Israéliens avant d'être arrêté fin 1985.
Il avait plaidé coupable en juin 1986 et a été condamné à la prison à vie le 4 mars 1987. Son épouse de l'époque, Anne, condamnée à cinq ans de prison, a été libérée en 1989.
Pollard a obtenu en 1995 la nationalité israélienne.
Ses partisans jugent qu'il a été condamné trop durement, puisqu'Israël est un pays allié des États-Unis et que nombre des documents qu'il a transmis à l'État hébreu ne pouvaient porter préjudice aux intérêts américains.
Ils avançaient également l'état de santé du prisonnier, qui selon ses avocats souffre de diabète et d'hypertension.
Source Radio Canada