C’est la trêve estivale à la Knesset : malgré de nombreux dossiers en
instance (budget, gaz, etc.), les députés israéliens partent en vacances. Régulièrement, l’opinion publique israélienne jalouse les conditions de
travail de leurs représentants à la Knesset. Et ce n’est pas seulement en raison
de leurs émoluments élevés: la longueur des vacances parlementaires fait aussi
envie à de nombreux Israéliens. Et pour cause: les vacances des députés
israéliens sont parmi les plus longues de tous les travailleurs du pays...
DIX SEMAINES DE VACANCES
Dès ce jeudi 30 juillet, les députés de la Knesset prennent 10 semaines de vacances : ils ne reprendront le chemin de la Knesset qu’après la fête de Souccot, le 12 octobre.
C’est donc bien une trêve de près de deux mois et demi.
Certes, certains observateurs font remarquer que, cette année, la trêve estivale a été raccourcie d’une semaine par rapport à l’an passé. Il n’empêche que les députés ne peuvent pas se plaindre d’un travail exténuant tout au long de l’année ; même si, parfois, certains votes en séances plénières interviennent tard dans la nuit.
Cette année, les députés israéliens à peine élus suspendent leurs travaux législatifs alors que de très nombreux dossiers économiques sont en suspens. Le budget pour 2016 (ensemble avec celui de 2015) est le plus important d’entre eux : la date-butoir pour son adoption en troisième lecture a été repoussée au 20 novembre prochain. Résultat : les députés qui sont membres de la commission des Finances devront raccourcir leurs vacances pour préparer le vote du 20 novembre.
DES ÉCUEILS À ÉVITER
Certes, il n’est pas impossible que les 120 députés soient rappelés à Jérusalem pour des séances extraordinaires du parlement. Déjà, le vote en première lecture du budget est programmé le 2 septembre, ce qui obligera les députés à raccourcir leurs vacances pour revenir sur les bancs de la Knesset. Mais pour 24h seulement.
D’ici-là, c’est le gouvernement israélien qui a du pain sur la planche : il devra approuver l’enveloppe budgétaire pour l’an prochain, décider du plan-cadre pour l’exploitation gazière, et déterminer une stratégie pour ses dépenses militaires des cinq années à venir.
À condition que la fragile coalition gouvernementale (qui ne dispose que de la majorité d’une voix à la Knesset) évite les nombreux écueils qui pointent à l’horizon.
Jacques Bendelac (Jérusalem)
Source Israel Valley