Les forces de sécurité israéliennes en Judée-Samarie déploient des avions de surveillance sans pilote (drones) pour traquer les auteurs juifs d'attaques "Prix à payer" contre la population palestinienne, ont rapporté vendredi les médias israéliens. Les incidents "Prix à payer" - un euphémisme pour les crimes haineux commis par des extrémistes juifs - se voulaient initialement des actions de représailles contre les décisions de l'Etat de démanteler des avant-postes et des implantations dans les Territoires, mais leur portée s'est élargie au cours des dernières années pour devenir une réponse systématique à tout ce qui est perçu selon ces extrémistes comme "anti-israélien"...
Selon le quotidien israélien Haaretz, l'unité de police de Judée-Samarie est depuis un an le seul service de police en Israël à déployer des drones pour mener des opérations.
Leur utilisation est très coûteuse, et même les Tsahal (l'armée israélienne) les utilise avec parcimonie.
Plus tôt ce mois-ci, le Shin Bet (service de renseignement intérieur) et la police israélienne ont mis en garde que les attaques "Prix à payer" étaient difficiles à contrer, les extrémistes de droite et la "jeunesse des collines" étant les personnes les plus difficiles à recruter comme informateurs.
"Ils ont une mentalité fondamentaliste, et ils sont très dévoués et convaincus, et la possibilité de les recruter comme informateurs est quasi nulle", a confié un officier du Shin Bet dit au site d'information Jpost.
Se référant à la critique selon laquelle le Shin Bet pourraiet mettre fin à ces attaques s'il le "voulait", l'officier a affirmé que les extrémistes brouillent très pien les pistes, et ne craquent difficilement lors d'interrogatoire.
"Ce n'est pas une question de main-d'œuvre - le Shin Bet a la main-d'oeuvre dans ce domaine. Et il ne s'agit pas d'une (question de) volonté. Pensez-vous vraiment que nous pourrions les arrêter, [mais] que nous ne voulons tout simplement pas?", a-t-il demandé.
Source I24News