50 jours après le début de l'opération " Bordure protectrice ", un cessez-le-feu sous médiation égyptienne a porté un arrêt des combats pour une durée indéfini. Selon les termes de la trêve illimitée, Israël va lever certaines des restrictions sur la circulation des marchandises dans la bande de Gaza, une étape qui est principalement conçu pour aider aux efforts de reconstruction, et d'élargir la zone où les Gazaouis peuvent pêcher. En outre, l'Egypte va ouvrir le passage de Rafah....
Selon l'accord, les deux parties se retrouveront pour de nouveaux pourparlers dans un mois pour discuter de questions en suspens. Israël veut la démilitarisation de la bande de Gaza et le Hamas a insisté sur la construction d'un port et d'un aéroport dans la bande de Gaza.
Un fonctionnaire du gouvernement israélien a déclaré : " Les objectifs de l'opération ont été atteints ( c'est a dire le retour du calme et la destruction de nombreuses infrastructures du Hamas ). Le cessez-le-feu est signé, le réseau de tunnels du Hamas donnant en territoire israélien est detruit, les capacités de lancement de roquettes ont été fortement endommagées ".
Lorsque les deux parties vont se réunir pour de nouveaux pourparlers, Israël cherchera a récupérer les restes du sergent Oron Shaul et du lieutenant Hadar Goldin, qui ont été tués au cours des combats mais dont les corps sont entre les mains du Hamas. Le mouvement terroriste demandera probablement à Israël de libérer des membres du Hamas qui ont été faits prisonniers en echange des corps.
Les responsables israéliens ont souligné qu'il n'y avait pas de négociations directes avec le Hamas parce que la délégation palestinienne était dirigée par un responsable de l'Autorité palestinienne. Une source proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que le cessez-le-feu n'était " pas un accord mais un cessez-le-feu ". La source a déclaré qu' " un accord global sera possible seulement après que les deux parties aient discuté des différentes demandes dans un délai d'un mois ".
Un autre fonctionnaire du gouvernement israélien a noté qu'Israël n'a pas " levé le blocus " et qu'en acceptant le cessez-le-feu, le Hamas a accepté les conditions qu'il avait rejeté plus tôt. Les responsables israéliens ont en outre noté que le Hamas n'a pas obtenu ce qu'il voulait sur toute une série de questions : le paiement des salaires des employés du Hamas, la construction d'un port et un aéroport, la libération des détenus affiliés au Hamas.
Les responsables israéliens ont ajouté que le Hamas a demandé que les postes frontaliers soient réouverts mais Israël l'avait déjà fait au moment où le cessez-le-feu a été finalisé.
Un responsable israélien a déclaré : " Le Hamas a été grièvement blessé, Israël va insister auprés de l' ONU afin qu'une nouvelle résolution du Conseil de sécurité soit votée sur Gaza, résolution visant a obtenir la démilitarisation de l'enclave côtière et que les produits à double usage soient soumis à un régime d'inspection internationale afin de veiller à ce qu'ils ne soient pas utilisés à des fins terroristes tels que la fabrication de fusées ou encore la création de tunnels ou de bunkers.
Un responsable militaire a déclaré que la phase finale de l'opération est très semblable à ce qu'Israël avait envisagé : " C'est un Hamas meurtri qui a finalement accepté la proposition de cessez-le-feu égyptienne. Il y avait un grand schisme à l'intérieur du Hamas dans cette course à la trêve, en grande partie parce que la bande de Gaza et l'organisation Hamas ont payé un trés lourd tribut. Rien que la semaine dernière, Israël a attaqué plus de 300 cibles et des dizaines de terroristes ont été tués. Il faudra environ 10 ans pour reconstruire la bande de Gaza ".
Netanyahu n'a pas demandé l'avis du Cabinet de sécurité avant de signer le cessez-le-feu mais il a recu le feu vert de la part du procureur général. Certains ministres ont déclaré que Netanyahu a peut-être renoncé à un vote de peur qu'il ne le perdre. Au moins quatre membres du cabinet de sécurité ont exprimé leur opposition aux termes de l'accord : le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, le ministre de l'Economie et du Commerce Naftali Bennett, le ministre de la Communication Gilad Erdan et le ministre de la Sécurité publique Yitzhak Aharonovitch.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré mardi que " les Etats-Unis se félicitent de l'accord de cessez-le-feu qui vient d'être annoncé. Nous soutenons fermement l'accord de cessez-le-feu d'aujourd'hui et nous appelons toutes les parties à respecter pleinement et entièrement ses termes... Nous sommes tous conscients que c'est une opportunité et pas une certitude ", a déclaré Kerry dans un communiqué. Les États-Unis, qui présideront le Conseil de sécurité de l'ONU dés le mois de Septembre, ont déclaré qu'ils présenteront une résolution qui permettra de mettre en œuvre l'accord de cessez-le-feu et de faciliter la démilitarisation de la bande de Gaza.
Pendant ce temps, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a dévoilé une nouvelle initiative diplomatique ce mardi. Abbas a déclaré l'Autorité palestinienne allait demander au Conseil de sécurité de fixer un délai pour un retrait d'Israël de la Judée et de la Samarie.
Un haut responsable palestinien a déclaré que M. Abbas souhaite également voir des forces internationales stationnées le long de la frontière entre Israël et la bande de Gaza afin " de protéger le peuple palestinien contre l'agression israélienne ".
Des proches de Abbas ont déclaré que l'Autorité palestinienne attentera une action en justice contre Israël à La Haye, siège de la Cour pénale internationale et de la Cour internationale de Justice. Le fonctionnaire n'a pas exclu la possibilité que M. Abbas démissionne de son poste. Il a noté que l'inaction de la part de la communauté internationale pourrait conduire Abbas au départ, dans ce cas, Abbas dissoudrait l'Autorité palestinienne et Israël devrait administrer les villes palestiniennes de Judée et de Samarie...
Source Koide9enisrael