Plusieurs milliers d'Israéliens ont manifesté, jeudi, depuis la ville de Ma'ale Admumim, à l'est de Jérusalem, jusqu'à la zone connue sous le nom de E-1 pour dénoncer les initiatives diplomatiques du secrétaire d'État américain, John Kerry et pour encourager le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à résister à la pression exercée par la communauté internationale sur Israël visant à empêcher le développement de nouvelles implantations israéliennes en Judée-Samarie.
Les manifestants, parmi lesquels se trouvaient des ministres et des députés du Parlement israélien, ont exigé que les travaux sur le site de la zone E-1 commencent le plus tôt possible.
Les Palestiniens s'étaient fermement opposés à une telle entreprise, soutenant que l'érection d'une implantation à cet endroit séparerait Jérusalem-Est de la Judée-Samarie et rendrait la situation du futur État palestinien intenable.
M. Nétanyahou avait suspendu le projet E-1 suite aux protestations insistantes de la communauté internationale.
"Nous sommes ici aujourd'hui pour dire au monde que c'est notre terre, et que nous avons le droit de construire dessus", a déclaré l'adjoint du ministre des Affaires Etrangères, Zeev Elkin (Likoud) présent à la manifestation.
"Nous nous sommes engagés auprès de millions de citoyens qui ont voté pour nous, et pas auprès de la communauté internationale", a-t-il ajouté.
Le ministre du logement, Uri Ariel (HaBayit Hayehudi) a quant à lui déclaré : "Il n'y aura qu'un seul Etat entre la méditerranée et le Jourdain".
Les manifestants ont également brandi des pancartes accusant le secrétaire d'État américain de forcer Israël à faire des "compromis suicidaires". M. Kerry doit présenter son projet d'accord de paix entre Israéliens et Palestiniens au cours des prochaines semaines.
Les Palestiniens veulent inclure Jérusalem-Est et la Judée-Samarie dans leur futur État indépendant, deux régions dans lesquelles vivent aujourd'hui plus de 550 000 Israéliens.
La communauté internationale s'oppose aux implantations israéliennes, et John Kerry a affirmé que la volonté du gouvernement israélien d'aller de l'avant avec ce genre de projet soulevait des questions sur sa réelle volonté de s'engager sur le chemin de la paix.
Source I24News