L’exploitation du gaz israélien commence à faire rentrer des royalties dans les caisses de l’Etat: 513 millions de shekels en 2013 (€110 millions). C’est en mars 2013 qu’Israël a commencé à pomper le gaz du champ de Tamar découvert en Méditerranée en 2009, d’une capacité de 240 milliards de mètres cubes. Sur toute l’année 2013, les puits de gaz israéliens, Tamar et Yam Thétis, ont assuré à l’Etat d’Israël des royalties pour un montant de 513 millions de shekels, soit un bond de 150% en une seule année. En 2014 aussi, les royalties du gaz vont augmenter pour atteindre 700 millions de shekels.
FONDS SOUVERAIN
Au total, les royalties de l’Etat en provenance de l’exploitation des ressources naturelles du pays se sont montées à 543 millions de shekels en 2013 : 95% de ces royalties proviennent du gaz (513 millions de shekels), 3% du phosphate (13 millions de shekels) et 2% du pétrole (10 millions de shekels).
En 2012, le gouvernement israélien avait décidé que les royalties de l’Etat provenant de la taxation des revenus de l’exploitation du gaz et du pétrole en Israël seraient déposées dans un fonds souverain, dont les profits serviront à financer des projets dans le secteur de l’éducation ou des infrastructures.
Le Premier ministre israélien avait alors affirmé que la moitié des revenus gouvernementaux du gaz serait investie à l’étranger, afin de constituer « un fonds de sécurité auquel le gouvernement pourra faire appel en cas d’évènements nationaux exceptionnels avec de graves conséquences économiques, tels que des guerres, des catastrophes naturelles ou des crises économiques ».
ÉLECTRICITÉ AU GAZ
Les puits de gaz les plus prometteurs sont en cours d’exploitation et ils ne commenceront à donner leurs royalties qu’en 2014. C’est ainsi, par exemple, que le champ gazier Léviathan contient 540 milliards de m3, de quoi assurer plusieurs décennies d’approvisionnement. Le gaz devrait notamment permettre de produire de l’électricité moins chère et moins polluante.
C’est en avril 2013 que la Compagnie nationale d’Electricité a commencé à remplacer le mazout importé, par le gaz israélien. Pourtant, la Compagnie nationale d’Electricité a enregistré un déficit évalué à 500 millions de shekels en 2013, mais ce déficit devrait aller en se réduisant ; l’usage du gaz réduit la facture de la production d’électricité de 20%.
Pour l’heure, la Compagnie d’Electricité doit encore éponger les pertes causées par la rupture d’approvisionnement du gaz de l’Egypte et qui sont estimées à 20 milliards de shekels. Le déficit cumulé de la Compagnie nationale s’élève aujourd’hui à 73 milliards de shekels ; l’exploitation du gaz israélien devrait contribuer à améliorer la stabilité financière de la Compagnie.
Jacques Bendelac (Jérusalem)
Source Israel Valley