jeudi 27 février 2014

Le Mont Hermon et sa Station de Ski : Chute Dramatique du Nombre de Clients...



14 pistes (45km), 5 télésièges, des commerces, des cafés, sur un site de 5 000 hectares… mais dix fois moins de clients cette année! Les hoteliers sont sous le choc car la station attire en général plus de 300 000 viisteurs/an. Pas plus de 30 000 personnes se sont rendus sur le Mont Hermon cette année car le soleil a fait fondre la neige et une chaleur tenace s’incruste dans le paysage.


Le Mont Hermon, sommet le plus élevé d’Israël (autour de 2236m), abrite la seule station de ski en Israël avec 14 pistes (45km), 5 télésièges, des commerces, des cafés, sur un site de 5 000 hectares où les Israéliens venus y goûter aux sensations de la glisse.
Même si ses installations restent modestes par rapport aux Alpes, la station du Mont Hermon permet de janvier à mars de skier et de profiter de ses magnifiques paysages enneigés et connait un réel succès d’année en année auprès des israéliens avides de sensations avec plus de 300,000 visiteurs, malgré le coût pour environ 400 NIS (entrée, matériel et pass journalier hors transport).
Cependant, les israéliens ne restent qu’une journée en général faute de vacances scolaires comme en Europe, du manque de logements et de complexes hôteliers (un seul hotel Rimonim à proximité) et du risque de non enneigement.
Le mont Hermon (appelé en hébreu : הר חרמון – Har Hermon ; et en arabe : جبل الشيخ – Djabl a-Sheikh, soit « montagne du cheikh » ou « mont enneigé ») est une montagne de l’Anti-Liban, culminant à 2 814 mètres d’altitude. Le sommet est à la frontière entre la Syrie et le Liban et il est, avec les faces ouest et sud de la montagne, sous l’occupation israélienne depuis sa conquête à l’issue de la guerre des Six Jours en 1967.
Selon la version israélienne des évènements, cet objectif ne fut fixé qu’à la fin du conflit afin de mettre un terme aux salves de roquettes lancées régulièrement depuis la Syrie ; alors qu’il est largement admis que l’occupation israélienne de cette montagne a pour but d’assurer le contrôle de ce lieu stratégique qui est aussi très riche en sources d’eau potable.
La chaîne montagneuse du mont Hermon a vu le jour lors de l’effondrement de la faille syro-africaine. La roche du Hermon date du Jurassique. Le mont reçoit jusqu’à 1 500 millimètres de précipitations par an, dont une partie sous forme de neige, et ses eaux s’écoulent dans les rivières Shanir (Hatsbani), Dan, Hermon et leurs affluents, et se jettent dans le Jourdain et le lac de Tibériade. Les autres, plus au nord de la montagne, se jettent dans les rivières Amana et Parpar en Syrie. Il s’agit d’une source essentielle d’eau potable pour la région.
Le mont Hermon a plusieurs appellations dans la Bible : Sihon, Shanir et Sirion. En arabe il est aussi appelé Jabal el-Sheikh (« le vieux »), en raison de sa couverture neigeuse. Le nom Hermon vient de la racine du mot hébreu hérem signifiant « anathème ».
De nombreux peuples anciens le considèrent comme une montagne sacrée. Les Cananéens révéraient son sommet. Un peuplement juif est attesté à la fin du second Temple et du Talmud ainsi qu’au Moyen Âge. Depuis le XIe siècle, le Hermon est habité par les Druzes, leurs plus grands villages étant Hatsbaya et Madgel Shams.
Le mont Hermon serait pour certains le site de la Transfiguration, où Jésus, rendu sur une montagne avec ses disciples Pierre, Jacques et Jean, se trouve métamorphosé : l’aspect de son visage change et ses vêtements deviennent d’une blancheur éclatante alors que Jésus s’entretient avec Moïse et Élie, qui apparurent à ses côtés. Luc 9:29-36.
Selon une ancienne tradition juive rapportée par le livre apocryphe de l’Hénoch éthiopien (dit aussi le 1er Hénoch et dont une partie du manuscrit a été retrouvé à Qûmran) c’est sur cette montagne que les anges qui se sont révoltés contre Dieu, ont chuté : « Ils étaient en tous deux cents (anges révoltés). Ils étaient descendus au temps de Yered sur le sommet du mont Hermon. On appela la montagne « Hermon » parce que c’est là qu’ils avaient juré et s’étaient voués mutuellement à l’anathème ».
Lors de la guerre des Six Jours en 1967, Israël a pris le plateau du Golan et le sud-ouest du mont et établi des bases de Tsahal chargées de la protection des frontières. Au début de la guerre du Kippour, le 6 octobre 1973, des combats ont eu lieu entre l’armée syrienne et les forces israéliennes. Les Syriens ont attaqué et capturé l’avant-poste des forces de défense israéliennes sur le mont Hermon. Deux jours plus tard, après avoir repoussé une contre-attaque israélienne (Seconde Bataille du Mont Hermon), il fut repris par Israël le 21 octobre (Troisième Bataille du Mont Hermon).