Claviériste, compositeur, interprète et arrangeur de talent, Idan Raichel réussit dès son premier album une entrée fracassante dans le milieu de la chanson israélienne en fusionnant musique électronique, folk israélien et musiques traditionnelles africaines (notamment éthiopiennes); son hit Bo-i reste plusieurs semaines en tête du hit parade israélien en 2002-3. Dix ans plus tard, The Idan Raichel Project est connu dans le monde entier pour ses collaborations interculturelles audacieuses qui ont changé le visage de la musique populaire israélienne et ont offert « une fenêtre fascinante sur un Israël jeune, tolérant, multiethnique » (Boston Globe)....
Depuis la sortie du premier album international sous l’égide de la maison de disque américaine Cumbancha à l’automne 2006, The Idan Raichel Project s’est imposé comme un ambassadeur mondial qui représente un monde plein d’espoir au travers de collaborations artistiques faisant tomber les barrières entre les gens de diverses origines ou religions.
INSPIRATION
Idan Raichel a longtemps été fasciné par la diversité d’Israël et a cherché à célébrer le respect de ses différentes cultures à travers sa musique. Pays d’immigration par excellence, Israël est le nid de toutes les cultures et les traditions. Le chanteur a invité de nombreux représentants de la scène musicale locale à participer à ses enregistrements. La dernière en date en 2005 sur son album Mimaamakim, est Shoshana Damari (désormais disparue), considérée comme la reine de la chanson israélienne.
UN COLLECTIF ATYPIQUE
Dès le début, Idan Raichel voit le projet comme une collaboration entre des artistes qui apportent chacun leur propre culture et leurs talents musicaux à la scène. « Chaque chanson aurait un chanteur différent, on serait assis en demi-cercle et chaque musicien aura une chance de démontrer ce qu’il a à offrir ». Le spectacle est devenu symbolique de l’album, car il a réuni un groupe de personnes venues de différents horizons, mais « où chacun est l’égal de l’autre ». Au fil des ans, le groupe a contribué à faire émerger des stars telles que Cabra Casey, une chanteuse d’origine éthiopienne qui est née dans un camp de réfugiés au Soudan.
Il décide de nommer le collectif The Idan Raichel Project : « Si j’avais appelé l’album simplement« Idan Raichel , «les gens aurait pensé que Raichel est la voix principale sur toutes les chansons. J’ai écrit les chansons, en ai réalisé les arrangements et la production, mais je les exécute avec d’autres chanteurs et musiciens. En outre, nous ne sommes pas un groupe. C’est quelque chose entre les deux. ” A ce jour, plus de 95 chanteurs différents âgés de 16 à 91 ans issus de dizaines de pays différents et de milieux culturels ont participé à des enregistrements ou des performances du Projet.
UN PARCOURS INTERNATIONAL
A ce jour, The Idan Raichel Project aligne quatre albums studio ainsi qu’une une collection de 3 CD d’enregistrements en Israël sous l’égide du label Helicon. En 2006, la maison américaine Cumbancha a publié une compilation des deux premiers albums du groupe, apportant encore plus de visibilité à ce collectif. Pour Billboard Magazine, The Idan Raichel Project est « l’un des groupes les plus fascinants à voir le jour dans les musiques du monde … un tour de force multi- ethnique ». Le New York Times a sélectionné l’album comme l’un des meilleurs dans le genre « musiques du monde ». L’album a également reçu une nomination comme l’un des meilleurs albums de world music de l’année par la BBC Radio 3.
Depuis The Idan Raichel Project s’est produit dans les lieux les plus prestigieux : le Central Summer Stage Park de New York , l’Apollo Theater, Radio City Music Hall, Kodak Theater de Los Angeles, l’Opéra de Sydney , le Zénith et le Bataclan à Paris, à Londres au Royal Albert Hall et dans le cadre de nombreux festivals internationaux. Ses musiciens se sont aussi produits à travers l’Europe, l’Amérique du Sud et Centrale, Hong Kong, Singapour, l’Inde, l’Ethiopie, l’Afrique du Sud, le Ghana.
A QUARTER TO SIX
Le dernier album signé par The Idan Raichel Project , « Quarter to Six», sorti en 2013 comprend des apparitions de fado portugais avec Ana Moura, associe par ailleurs la chanteuse israélo-palestinienne Mira Awad , le contre-ténor allemand Andreas Scholl, Marta Gómez de Colombie. Pour l’agence Associated Press, « l’idée que l’on pouvait créer un album cohérent, en rassemblant des voix uniques qui chantent dans différentes langues et appartenant à des traditions musicales très éloignées, semblait ardue. Pourtant, ce pianiste et compositeur israélien a su relever le défi ».
Ces deux dernières années, l’artiste collectionne les honneurs et les récompenses. Idan Raichel et le Projet ont été invités à donner un concert privé pour le président Barack Obama lors de sa visite officielle en Israël en mars 2013. Quelques mois plus tard, la star de renommée mondiale Alicia Keys conviait Raichel sur scène pour un duo spécial lors de son concert à guichet fermé au Nokia Stadium à Tel- Aviv.
Source La Cigale