lundi 6 juin 2016

Yom Yeroushalaïm : La capitale israélienne compte 870 000 habitants



Jérusalem est la ville la plus peuplée d’Israël : un Israélien sur dix habite la ville unifiée. 63% des habitants sont juifs et 37% sont arabes. Israël célèbre aujourd’hui la “Journée de Jérusalem” qui commémore l’unification de la ville à la suite de la Guerre des Six Jours en juin 1967...







À cette occasion, l’Institut israélien de la Statistique publie des chiffres inédits sur la capitale israélienne réunifiée depuis quarante-neuf ans.
Depuis 1948, la population de la ville a été multipliée par dix. Au début de 2016, la ville réunifiée comptait 870.000 habitants, soit près de 10% de la population israélienne. 548.000 hiérosolymitains sont juifs (63%) et 322.000 hiérosolymitains sont arabes (37%).


VILLE JEUNE


En 2016, Jérusalem était la seconde ville la plus jeune du pays (après Bnei-Brack) : 50% de sa population sont des enfants de moins de 18 ans (430.000 enfants). Le nombre d’enfants augmente en raison d’une forte natalité. L’an passé, 23.320 bébés sont nés à Jérusalem : 15.234 naissances chez des femmes juives (65%) et 8.086 à des femmes arabes (35%). Désormais, le nombre d’enfants par femme à Jérusalem est de 3,91 soit davantage que la moyenne nationale (3,08 enfants par femme).
La vitalité des naissances permet de contrebalancer les pertes démographiques liées aux migrations internes. Jérusalem continue de perdre des habitants qui choisissent d’aller s’installer dans une autre ville. En 2015, le bilan migratoire de la ville a été négatif : celle-ci a perdu 6.700 habitants avec 17.100 personnes qui l’ont quitté contre 10.400 qui l’ont rejointe.


VILLE JUIVE ET ARABE


Autre révélation contenue dans les chiffres qui viennent d’être publiés : l’écart démographique entre juifs et arabes se resserre et l’évolution change même de tendance. Pour la première fois depuis longtemps, une femme juive de Jérusalem a plus d’enfants qu’une femme arabe.
Le taux de fertilité (le nombre moyen d’enfants qu’ont les femmes au cours de leur vie, entre 15 et 50 ans) est de 4,30 enfants pour une femme juive contre 3,33 enfants pour une arabe. La natalité parmi la population juive est tirée vers le haut par les femmes de la communauté ultraorthodoxe.


VILLE PAUVRE


Si Jérusalem est une des villes les plus jeunes d’Israël, c’est aussi une des plus pauvres. Et pour cause : seulement 52% des hiérosolymitains de plus de 15 ans font partie de la population active, contre 64% en moyenne nationale. Avec un revenu plus faible, une famille de Jérusalem a donc plus de bouches à nourrir qu’ailleurs : la taille moyenne de la famille y est de 3,8 individus, contre 3,3 individus pour la moyenne nationale.
Malgré la forte pauvreté, les hiérosolymitains sont satisfaits de leur vie : selon l’enquête sociale de l’Institut de la Statistique, 89% de habitants de la ville de plus de 20 ans se disent satisfaits de leur vie, contre 88% en moyenne nationale. Le taux de satisfaction monte à 92% parmi les juifs et descend à 82% parmi les arabes.


PLAN DU JUBILÉ


Réuni jeudi en Conseil des ministres extraordinaire, le gouvernement israélien a débloqué pour la capitale un budget de développement de 850 millions de shekels (200 millions d’euros) qui seront étalés sur 5 ans.
Ce budget spécial, dit “Plan du Jubilé”, sera réparti entre cinq domaines que le gouvernement considère comme « les moteurs de la croissance économique » de la ville : le tourisme, l’industrie de pointe, l’enseignement supérieur, le développement du secteur privé et la qualité de la vie.


Jacques Bendelac (Jérusalem)


Source Israel Valley