jeudi 9 juin 2016

61% des étudiants israéliens travaillent pour financer leurs études





Plus de 6 étudiants sur 10 partagent leur temps entre job et études; souvent, ils doivent financer seuls leurs études et subvenir à leurs besoins. Travailler pour financer les études et subvenir aux besoins quotidiens est une pratique de plus en plus courante en Israël...








L’importance des frais d’inscription universitaires et la cherté de la vie obligent les étudiants israéliens à jongler avec leur emploi du temps. L’aide des parents ne suffisant pas, ils complètent leurs ressources en exerçant des boulots rémunérateurs durant leurs années passées sur les bancs des universités.
L’enquête que vient de publier l’Institut de la Statistique jette une nouvelle lumière sur la situation financière des étudiants israéliens ; elle a été réalisée parmi un échantillon représentatif de 9.300 étudiants qui ont commencé leur cursus universitaire en 2012 (sur les 320.000 étudiants inscrits).


FRAIS D’INSCRIPTION : LES PARENTS À LA RESCOUSSE


En Israël, les frais d’inscription universitaire sont particulièrement élevés : pour une seule année universitaire, ils se montent à 11.591 shekels (2.700 euros) ; dans les instituts et collèges universitaires (non subventionnés), ils atteignent 28.155 shekels par an en moyenne (6.600 euros).
Comment les étudiants israéliens financent leurs droits d’inscription? Souvent en cumulant plusieurs sources de revenu. La moitié d’entre eux (50%) font appel à leurs parents. Un tiers d’entre eux (36%) utilise le petit pécule que l’armée leur octroi à la fin du service militaire. Mais un tiers des étudiants (35%) ont aussi travaillé pour compléter le paiement des droits d’inscription.


DÉPENSES COURANTES : LE TRAVAIL D’ABORD


Le coût des études ne comprend pas que les frais d’inscription ; il faut aussi se nourrir, se loger, se divertir, etc. L’an passé, 61% des étudiants israéliens ont travaillé pour financer leurs dépenses durant leurs études, notamment la location d’un logement. La proportion d’étudiants qui travaillent est plus faible dans les universités (55%) que les collèges universitaires (71%).
Même s’ils travaillent, beaucoup d’étudiants se font aussi aider par leurs parents : 57% des étudiants ont financé une partie de leurs dépenses courantes avec l’aide de leur famille.
Un tiers des étudiants ont utilisé leur épargne, 11% ont reçu un prêt bancaire et 11% ont bénéficié d’une bourse d’étude.
Généralement, les étudiants qui effectuent un boulot durant leurs études travaillent à mi-temps ; en 2015, un étudiant travaillait en moyenne 22 heures par semaine. Les hommes travaillent en moyenne 4 heures hebdomadaires de plus que les femmes (26,9 contre 22,9 heures).


Jacques Bendelac (Jérusalem)


Source Israel Valley