vendredi 3 juillet 2015

Le Congrès exige qu'Obama se retire des discussions avec l'Iran


Des membres éminents du Congrès américain font pression sur le président Barack Obama pour qu'il abandonne ses tentatives de forcer un accord sur le nucléaire iranien, après que la date limite pour les négociations ait été prolongée jusqu'au mardi 7 juillet, allant une nouvelle fois à l'encontre des précédentes affirmations d'Obama...
 

En réponse aux efforts désespérés pour parvenir à un accord malgré les différences de position évidentes qui continuent d'empêcher la conclusion de cet accord, le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a fustigé l'administration Obama dans un éditorial paru dans Politico.
"Le président Obama et le secrétaire d'état Kerry devraient utiliser l'opportunité pour suspendre les négociations, prendre du recul et réexaminer le point des négociations en premier lieu," a déclaré McConnell.
Les différences entre les deux parties sont visibles même dans les termes de la date limite.
Alors que les Etats-Unis ont annoncé une nouvelle extension jusqu'à mardi prochain, le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré mercredi que "on n'a pas encore fixé de délai," selon Fox News.
Les efforts désespérés pour parvenir à un accord sur le programme nucléaire de l'Iran continuent jeudi avec le chef de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique, Yukiya Amano, en visite à Téhéran pour essayer d'obtenir de l'Iran une idée claire sur les aspects militaires de son programme nucléaire.
Pendant ce temps à Vienne, le secrétaire d'état américain John Kerry et Zarif doivent être rejoints par les ministres des affaires étrangères de la Chine, la Grande Bretagne, l'Allemagne et la France pour une dernière poussée dans les négociations.
Un point d'achoppement clé dans les négociations est le refus de l'Iran de permettre aux inspecteurs d'enquêter sur ses installations nucléaires "secrètes".
D'importants sénateurs américains sont devenus furieux lundi après qu'un responsable anonyme de l'administration Obama ait déclaré que les inspecteurs ne seront pas en mesure d'inspecter "chaque site militaire" en Iran "parce que les Etats-Unis d'Amérique ne permettraient à quiconque d'entrer dans chaque site militaire."
Les sénateurs John McCain et Lindsey Graham ont fustigé le commentaire dans une déclaration commune pour sa comparaison entre les Etats-Unis et le premier sponsor mondial du terrorisme.
"Avec les négociations nucléaires dans une phase critique, cette déclaration devrait tous nous alarmer," ont-ils remarqué. "Il n'y a pas de place dans cette négociation pour une équivalence morale. Cela était faux durant la guerre froide et c'est faux aujourd'hui. L'Iran ne ressemble à aucune autre nation, moins encore aux Etats-Unis. L'Iran a fait les preuves de ses tricheries sur son programme nucléaire."
Le président de la Commission des Affaires Etrangères de la Chambre, Ed Royce, a également condamné l'attitude de l'administration, en disant que "la norme doit être d'aller partout à tout moment, non pas aller à certains endroits à certains moments."
Le Congrès aura 30 jours, ou 60 si un accord est atteint après le 9 juillet, pour examiner tout accord sur le nucléaire, et pourra voter pour bloquer l'allégement des sanctions.
Cependant, des experts ont averti que l'actuel régime de sanctions contre l'Iran n'a pas été assez dur, permettant au PIB iranien de croître de 3% en 2014. Lundi, des responsables iraniens ont annoncé que 13 tonnes d'or avaient été rapatriées dans le cadre de l'allégement des sanctions, ce qui porte le total des actifs dégelés depuis novembre 2013, moment de la signature d'un "accord intérimaire", à un peu moins de 12 milliards de dollars.
De hauts responsables iraniens ont déclaré publiquement que le régime islamique allait utiliser des centrifugeuses de pointe après la signature d'un accord, ce qui lui permettrait d'obtenir un arsenal nucléaire en quelques semaines.

Source Juif.Org