Un Arabe israélien, accusé de s'être rendu en Syrie pour se battre avec les troupes d'al-Qaïda contre le régime de Bachar Al-Assad, a été condamné en Israël lundi à 15 mois de prison, selon le quotidien israélien Haaretz. Abd Al-Kader Altaleh, un résident de la ville de Tayibe, a été reconnu coupable par le tribunal du district central d'avoir rejoint le Front Nousra, l'un des groupes les plus radicaux luttant en Syrie contre le président Bachar al-Assad.
Dans sa décision, la juge Shira Ben Shlomo a déclaré que les citoyens israéliens qui rejoignaient la guerre en Syrie constituaient un réel danger pour Israël. Selon le juge, ils seraient susceptibles, à leur retour, de faire usage de leur formation militaire et de l'endoctrinement idéologique reçu en Syrie pour commettre des attentats terroristes.
Ils pourraient également endoctriner d'autres citoyens ou encore recueillir des renseignements au profit d'organisations anti-israéliennes souhaitant mener des attaques contre Israël.
Selon l'acte d'accusation, Altaleh a été exposé à l'idéologie islamique radicale alors qu'il était étudiant en pharmacie en Jordanie en 2011.
En juillet 2013, il a pris la décision d'aller se battre en Syrie. Il y est entré illégalement à pied depuis la Turquie, et une fois sur place, il a demandé à rejoindre le Front Nousra.
Un émissaire de la milice radicale lui a alors demandé de patienter le temps que l'organisation fasse des vérifications. Mais après trois jours, il en a eu assez d'attendre et est reparti vers la Turquie.
Dès le début du procès, un accord a été conclu selon lequel le ministère public ne requerrait pas une peine de plus de 18 mois d'emprisonnement si Altaleh avouait les faits.
Altaleh a nié soutenir le terrorisme ou être anti-israélien, et a exprimé ses regrets pour son initiative.
Il a dit qu'il cherchait à rejoindre les insurgés, par solidarité avec les souffrances du peuple syrien. Mais après quelques jours en Syrie, il s'est rendu compte qu'il ne pouvait rien faire.
Au total, environ 15 Arabes israéliens sont suspectés de s'être battus en Syrie contre le régime. Quelques autres auraient rejoint les rangs d'Assad. Selon leurs parents, certains souhaiteraient revenir, mais une fois intégrés dans les milices, ils ne sont plus autorisés à rentrer.
Source I24News