Ils sont la fierté du genre humain. Mais le genre humain ne veut pas le savoir…Oh que non, ils n’étaient pas des moutons !
Ils n’ont pas tous été des héros ! Il n’y eut que très peu de lâches. Beaucoup ont été des hommes simplement dépassés par la situation. La « situation » ? Un joli mot pour une conjoncture hors du concevable, totalement inimaginable, qui les a engloutis, étouffés sans qu’ils puissent réagir.
Comment imaginer que Varsovie, une ville importante de un million trois cents mille habitants, par le charisme d’un homme, trois cent quatre vingt mille juifs puissent sombrer en quelques mois dans le néant ?
Et Varsovie ne fut pas la seule à laisser ses juifs se faire déporter, enfermés dans des ghettos un jour de Kippour le 12 octobre 1940.
Avant elle, Lublin, Lodz, après elle, Cracovie, Czestochowa, Kielce, Lvov ont fait de même, pire, ont aidé les nazis à parquer tous ces gens dans des quartiers de plus en plus petits, de plus en plus fermés.
Imaginez la vie des nôtres.., Non vous ne pourrez pas parce que ce ressemble trop à un film d’horreur mal tourné, trop de globuline, trop de cris, complètement décalé !
Pour faire court( !), dans un ghetto, plus rien ne ressemble à quoi que ce soit d’humain.
Les gens sont totalement désorientés. Tous ont perdu leurs repères, les écoliers traînent sans classe. Hommes femmes, enfants, sont entassés, sans travail, sans vivres, sans rien.
Et la sous-alimentation, la saleté, le stress vont très vite faire des ravages…
Après deux vagues de déportations dont la deuxième commence le 18 janvier 1943, une résistance armée commence à s’organiser sous le nez des nazis qui ont de plus en plus de mal à arrêter les jeunes juifs qui se cachent et réussissent à se procurer des armes.
Très étonnés, ils doivent faire face à une résistance incroyable.
Et pourtant ils ne sont que 3000 juifs affamés, malades dont seulement 600 sont vaguement armés. Ces héros se battent avec la rage du désespoir même s’ils savent que tout est perdu. Mais ils perdront debout. Dans la dignité. Ils auront obligé les nazis à faire appel à des renforts composés de plus de 2000 hommes avec des chars pour arriver à les achever…
Tout est terminé. Les juifs sont pris ou, comme le fit le chef de l’organisation militaire juive, le 8 mai 1943, Mordech’ai Anielewicz, choisissent de se suicider
Bien peu en passant par les égouts réussiront à s’évader. (Pour aller où, entourés de polonais et de nazis…)
Nous ne devons pas les oublier. Nous ne devons rien oublier.
Pire, (mieux ?), nous avons le devoir de transmettre.
Non pour perpétrer une haine entre les peuples, seulement pour pouvoir faire face aux négationnistes pour qui, l’incroyable horreur du vécu de nos parents est le meilleur argument pour défendre leur cause abjecte, les faire mourir une seconde fois.
Source TribuneJuive.info