C’est « niet » : la collection Schneerson ne sera pas restituée au siège new yorkais du mouvement Loubavitch et restera en Russie. Vladimir Poutine a en effet tranché dans cette affaire, qui a pour enjeu l’inestimable bibliothèque composée de 12 000 livres, 25 000 documents rares, réunis par les admorim successifs de la ‘hassidout depuis le 18e siècle.
« La collection Schneerson appartient à la Russie », a déclaré le président russe lors de l’inauguration, il y a quelques jours, du nouveau musée juif de Moscou. « Si nous ouvrons cette boîte de Pandore, nous serons assaillis de demandes le même jour. Peut-être un jour pourrons-nous y faire droit, mais pour l’instant, c’est impossible ».
L’affaire qui empoisonne les relations entre son pays et les Etats-Unis est donc dans une impasse. Difficile en effet d’imaginer le maître du Kremlin revenir sur sa décision, y compris après la récente décision du juge fédéral américain Royce Lamberth d’astreindre l’Etat russe à près de 40 000 euros d’amende par jour – soit 13 millions d’euros par an – s’il persiste dans son refus.
Vladimir Poutine a cependant laissé entrevoir la possibilité d’une solution intermédiaire, expliquant que les trésors de la bibliothèque Loubavitch pourraient être confiés au musée juif de Moscou. Une hypothèse qui recevra également le soutien du grand rabbin de Russie Berl Lazar, qui a appuyé le gouvernement russe dans son refus de restituer la collection, prenant le contre-pied de la direction de la ‘hassidout à laquelle il appartient pourtant.
Mais cette dernière refuse de baisser les bras et a annoncé par la voix de son avocat, Nathan Levin, qu’elle continuerait à exiger le retour des livres des Rébbéim ‘habad.
Source Hamodia.fr