lundi 18 mars 2013

17 mars 1969, Golda Meïr, Premier ministre d’Israël



Le 17 mars 1969, Golda Meir, figure emblématique des travaillistes fondateurs de l’État hébreu, devient Premier ministre du gouvernement israélien. Première femme de l’exécutif israélien dès 1949, elle incarne la génération des sionistes arrivés en Palestine après la chute de l’empire ottoman avec la volonté d’y instaurer une patrie socialiste pour le peuple juif. Ces pionniers conduiront la politique de l’État hébreu pendant trois décennies.

Pour ceux qui ne savent pas pourquoi elle fut si exceptionnelle, voici sa biographie.
Née à Kiev en Ukraine au cœur de l'Empire russe, son père choisit d'émigrer vers les États-Unis en 1903 et de s'installer dans le Wisconsin à partir de 1906. Elle reçut une éducation juive.



À l'âge de 14 ans, elle quitte la maison de ses parents qui souhaitent la marier à un homme plus âgé. Elle rejoint sa sœur Sheyna à Denver et y rencontre Morris Myerson qu'elle épousera plus tard (en 1917).
Sa vie militante commence à 18 ans dans des réunions politiques, au cours desquelles elle prend la parole pour défendre un sionisme socialiste.
En 1921, Golda Meir, son mari et sa sœur Sheyna choisissent d'émigrer vers la Palestine sous mandat britannique.
À leur arrivée, ils rejoignent un kibboutz et leurs vies sont faites d'arbres à planter, de cuisine et de travaux de la ferme. Golda commence alors à s'affirmer comme un leader. Elle est notamment choisie par son kibboutz comme représentante auprès du syndicat de la Histadrout (embryon du futur parti travailliste) jusqu'en 1924, date à laquelle son mari et elle-même choisissent de quitter le kibboutz pour déménager à Tel Aviv, puis à Jérusalem. Ils y ont deux enfants : Menahem et Sarah.



Lorsque Golda doit retourner avec ses enfants à Tel Aviv pour y devenir la représentante des femmes de la Histadrout, son époux reste seul à Jérusalem jusqu'à sa mort en 1951. Elle gagne progressivement en influence au sein de la Histadrout qui compose une forme de gouvernement de l'ombre, dans l'attente de la création de l'État d'Israël.
En 1946, le pouvoir britannique arrête de nombreux leaders politiques sionistes de Palestine, mais Golda Meir y échappe et prend alors en charge l'organisation. Elle négocie avec les Britanniques tout en restant en contact avec le mouvement de guérilla.
Le 14 mai 1948, Golda Meir est parmi les 24 personnalités (et parmi les deux femmes) qui signent la déclaration d'indépendance de l'État d'Israël.
Le lendemain, Golda Meir reçoit le premier passeport israélien édité pour se rendre aux États-Unis et y collecter des fonds.



À son retour, elle devient la première ambassadrice israélienne en Union soviétique, poste qu'elle quitte en 1949 pour rejoindre la Knesset, le parlement israélien, où elle siégera jusqu'en 1974.
De 1949 à 1956, elle est ministre du Travail. En 1956, elle reçoit le portefeuille des Affaires étrangères dans le gouvernement de David Ben Gourion, qui dit d'elle qu'elle est « le seul homme de son cabinet ». Il lui fait changer son nom de famille pour un nom hébreu, Meir, qui désigne un « éclat brillant ».



En 1965, elle quitte le gouvernement, fatiguée par l'exercice de ses responsabilités. Elle est rapidement rappelée aux affaires pour prendre la fonction de secrétaire générale du parti travailliste pendant huit mois, avant de se retirer à nouveau le 1er août 1968.
À la mort soudaine de Levi Eshkol le 26 février 1969, le parti la choisit pour devenir Premier ministre. Son mandat est marqué par des troubles au sein de la coalition au pouvoir et par un manque de leadership. Cela se traduit par la mauvaise utilisation des informations transmises par le Mossad qui entraîne l'attaque par les armées arabes le jour du Yom Kippour 1973. À l'issue de la guerre du Kippour, Golda Meir démissionne le 11 avril 1974 et Yitzhak Rabin lui succède.



L'état d'esprit des Israéliens pendant le mandat de Golda Meir est une confiance totale, notamment liée à la victoire écrasante et les conquêtes de la guerre des Six Jours de 1967. Golda Meir n'a jamais jugé nécessaire de rechercher des compromis avec les Palestiniens.

À ce sujet, on lui attribue cette phrase :

 « Nous pouvons pardonner aux Palestiniens de tuer nos enfants, mais nous ne pourrons jamais leur pardonner de nous obliger à tuer leurs enfants. La Paix viendra quand les Arabes aimeront leurs enfants plus qu'ils nous haïssent. ». Elle a aussi dit le 15 juin 1969 : « Il n’y a jamais rien eu de tel puisque les palestiniens n’ont jamais existé » ainsi que le 8 mars 1969 : « Comment pourrions-nous rendre les territoires occupés ? Il n’y a personne à qui les rendre ».


Golda Meir meurt à Jérusalem à l'âge de 80 ans d'un probable lymphome de faible malignité compliqué à la fin de métastases osseuses et hépatiques. Le diagnostic de maladie de Waldenström avait été évoqué.Golda Meir est enterrée au mont Herzl à Jérusalem.

Source google et wikipedia