Une petite fille de 2 ans dans un état très critique, suite à des jets de pierres par des Palestiniens près d’Ariel. Des officiels réagissent. Un drame évité de justesse. Des Palestiniens ont jeté des pierres sur un autobus israélien qui roulait sur la route 5 en Judée-Samarie, jeudi 14 mars. Une attaque qui aurait fait boule de neige en causant un accident de plus grande ampleur.
Percutée par le bus, une voiture est allée s’écraser contre un camion, se logeant entre les roues du grand véhicule. A bord, se trouvaient une mère et de ses trois filles. Les éclats de verre causés par les pierres ont fait des blessés légers dans l’autobus, dont l’épouse de l’ancien député Likoud Yehiel Hazon. Les médecins du Magen David Adom ont accouru sur la scène près de l’implantation de Barkan, non loin d’Ariel, autour de 18 h 25 pour soigner en urgence la mère de 32 ans, et ses filles, âgées de 2, 4 et 6 ans. Il a fallu 25 minutes pour aider la famille à s’extirper de la voiture, selon le médecin Muawia Kabha.
La fillette de 2 ans ne respirait plus et a été réanimée par un bouche-à-bouche. Si les médecins sont parvenus à la ramener à la vie, elle est demeurée inconsciente et dans un état critique. La mère était également dans un état jugé moyen, mais toutefois consciente. Les deux filles sur la banquette arrière ont été légèrement blessées, l’arrière du véhicule n’ayant pas été coincé sous le camion.
« C’était une scène terrible. On aurait dit un attentat », a ajouté le médecin. La mère, le bébé et la petite fille de 6 ans ont été transférés à l’hôpital Schneider, après avoir été conduits au centre médical Rabin-Beilinson à Petah Tikva, tandis que la petite de 4 ans a été envoyée au centre médical Sheba à Tel Hashomer. Le bébé a immédiatement été transféré au service chirurgical.
Pas de la chair à canon
Le porte-parole de la police, Mickey Rosenfeld dit avoir reçu plusieurs appels de plaintes contre des jets de pierres sur la route à cette heure-là. Trois jours plus tard, la police des frontières et les soldats de Tsahal étaient toujours à la recherche des assaillants dans toute la région, y compris à l’intérieur des villages palestiniens. Aucun suspect n’a été arrêté à l’heure où nous mettons sous presse. Rosenfeld a ajouté que les efforts des policiers se sont concentrés sur deux fronts : découvrir et arrêter ceux qui ont lancé les pierres, puis déterminer sans l’ombre d’un doute que les pierres sont bien la cause de l’accident.
De son côté, l’ancien député Hazon, habitant d’Ariel, a appelé le gouvernement oeuvre pour éradiquer le phénomène des jets de pierres aux conséquences souvent sanglantes. Et averti que les habitants de la région « ne seront pas la chair à canon sacrifiée au nom du calme que souhaite le Premier ministre en vue de la visite du président américain Barack Obama. Au cours des trois dernières semaines, cette route est devenue un piège mortel. Je pense que le gouvernement devrait cesser de se soucier de rendez-vous ministériels et commencer à protéger les citoyens israéliens ».
Avi Roeh, qui dirige le Conseil des communautés juives de Judée-Samarie, a affirmé pour sa part que les attaques de jets de pierres sur la route 5 étaient des actes de terrorisme.
Quant à Danny Danon (Likoud), il a déclaré que le premier défi du nouveau ministre de la Défense serait de rétablir la sécurité sur les routes de Judée et Samarie.
Sans relation avec les événements d’Ariel, Rosenfeld a annoncé que la police avait décidé de renforcer les patrouilles dans la Vieille Ville de Jérusalem, en préparation pour la prière du vendredi 22 mars. Une évaluation de la sécurité générale a, en effet, déterminé qu’il y avait de fortes probabilités de perturbations. En conséquence, l’accès au Mont du Temple sera interdit aux hommes de 18 à 55 ans.
Les préparatifs seront supervisés par le nouveau ministre de la Sécurité publique, Itzhak Aharonovitch.
Source JerusalemPost