Un soldat israélien a été inculpé lundi par une cour martiale pour homicide par négligence après la mort d'un jeune Palestinien de Cisjordanie tué par balle en janvier dernier alors qu'il tentait d'entrer illégalement en Israël pour aller travailler, selon les médias locaux.Oudaï Darwich, 21 ans, originaire du village de Doura, a été abattu le 12 janvier dans les collines du sud d'Hébron alors qu'il tentait de franchir la barrière de séparation entre Israël et la Cisjordanie occupée pour se rendre sur son lieu de travail, selon la sécurité palestinienne.
La région du sud d'Hébron est connue comme un lieu de passage quotidien de travailleurs clandestins palestiniens qui sont employés en Israël.
Selon le quotidien Haaretz, le soldat israélien, un sergent-chef, a plaidé coupable d'homicide par négligence dans le cadre d'un accord avec le tribunal militaire. La sentence sera annoncée ultérieurement.
Le jeune homme, a précisé le Haaretz, était employé en Israël sans avoir le permis nécessaire pour se rendre légalement en territoire israélien.
Interrogée, l'armée israélienne a précisé que la victime faisait partie d'"un groupe de clandestins" ayant refusé d'obéir à des soldats qui les avaient repérés et leur ordonnaient de s'arrêter.
Le sergent israélien a tiré en direction des jambes du Palestinien et a touché le bassin, ce qui a provoqué sa mort, a ajouté une porte-parole dans un communiqué.
Depuis la seconde intifada, le soulèvement palestinien du début des années 2000, Israël a limité le nombre de permis de délivrés aux Palestiniens pour circuler ou travailler en Israël.
L'édification de la barrière israélienne --baptisée "mur de l'apartheid" par les Palestiniens--, qui empiète sur la Cisjordanie, a commencé en 2002 à la suite d'une vague d'attentats palestiniens.
Plus de 400 des quelque 760 km prévus de barrière --constituée alternativement de barbelés, de fossés, de clôtures électroniques équipées de capteurs ou de murs de béton-- ont été achevés.
Dans un avis du 9 juillet 2004, la Cour internationale de justice (CIJ) a jugé sa construction illégale et exigé son démantèlement, de même que l'Assemblée générale de l'ONU.
Source lorientlejour.com