mercredi 27 mars 2013

Général Yair Golan : «Israël doit créer une zone tampon avec la Syrie en negociant avec des interlocuteurs locaux»



Le général de la région nord est conscient que l'armée de Bachar Al-Assad a déjà utilisé de petites quantités d'armes chimiques contre les forces rebelles mais "il n'a pas encore franchi le Rubicon, je veux dire par là qu'il n'a pas encore utilisé ses armes de destruction massive de manière assez significative pour que cela laisse des traces repérables. Ceci-dit, s'il est assiégé, il pourrait faire usage de ses armes chimiques et son stock est considéré comme le plus grand stock de ce type au monde".
«L'une des mesures défensives que nous avons bien sûr est la création d'une zone tampon de l'autre côté de la frontière, avec des interlocuteurs qui ont un intérêt à coopérer avec nous contre les autres éléments qui les menaces " a déclaré le général Yaïr Golan.

L'évaluation de Golan, c'est qu'Assad finira par se servir de ses armes les plus mortelles s'il estime qu'il a besoin de le faire pour survivre, c'est un signal que les forces de défense d'Israël, ainsi que les forces des États-Unis et d'autres alliés régionaux comme la Turquie et là
Jordanie, qui peut éventuellement intervenir dans le bourbier syrien, que ce soit dans le cas où Assad fait un usage massif de ses armes de destruction massive, ou, s'il perd le contrôle de ses stocks et qu'ils tombent dans les mains de groupes rebelles.
Israël et les États-Unis ont déjà dit que ces deux scénarios sont une ligne rouge qui ne doit pas franchir.
L'armée et le parti Baas syrien sont encore très fort declais Golan, prédisant que, malgré cela, la disparition d'Assad devrait se produire "en quelques mois et non quelques semaines." Toutefois, Assad a "perdu ses frontières", dit Golan.




«Tout est grand ouvert. La frontière nord est partagée entre sunnites et kurdes. Les frontières avec l'Irak, la Turquie, le Liban et la Jordanie
également sont grandes ouvertes. Il est maintenant difficile pour Assad d'isoler les rebelles, qui à leur tour reçoivent une aide extérieure massive en hommes et en munitions. "
En dehors des armes de destruction massive, Assad peut encore lancer "une quantité incroyable" des fusées dans des zones densément peuplées, dit Golan. «Il y a tous les jours des vols atterrissant en Syrie en provenance d'Iran" dit Golan, à ce propos, le secrétaire d'État américain John Kerry a parlé au gouvernement irakien le lundi. L'Irak permet aux avions iraniens d'utiliser l'espace aérien irakien et cela sert au réapprovisionnement Assad.
Golan a déclaré que la désintégration de la Syrie pourrait amener l'Iran à notre porte et placer des groupes terroristes le long de la frontière du plateau du Golan, et que « l'une des mesures défensives pour éviter ce phénomène est d'envisager la possibilité de la création d'une zone tampon défensif de l'autre côté de la frontière, avec des interlocuteurs qui ont un intérêt à coopérer avec nous contre les autres éléments qui les menacent aussi. "
En 1985, Israël a créé une zone tampon dans le sud du Liban pour combattre le Hezbollah, un déploiement qui a duré jusqu'à ce qu'au retrait de Tsahal en 2000. "Il y a beaucoup d'expériences que l'on peut retenir du Liban. De nombreux Libanais ont perdu la vie pour l'amour d'Israël [soldats de l'armée du Sud Liban] et je ne pense pas qu'il y ait quelqu'un pour se plaindre de cela. On ne peut que se plaindre de la façon dont [les membres de l'ASL] ont été traités après le retrait israélien de la zone tampon.
La leçon à tirer de l'expérience libanaise, dit Golan, c'est que si l'occasion se présente ( car ce n'est pas encore le cas), Israël ne devrait pas hésiter à la saisir.



Sur le Golan syrien, il y a déjà des centaines de djihadistes qui sont «très actifs», l'armée israélienne estime que ses forces terroristes mèneront des attaques contre Israël à partir de cette zone. L'armée israélienne se prépare à cela avec la construction d'une nouvelle clôture de sécurité à la frontière et le renforcement des forces.
"Nous devons nous préparer pour le scénario où il y aura des forces qui tenteront de s'infiltrer dans la zone du plateau du Golan. Il y a une certaine logique à cela car ils se battent pour un morceau de territoire sur lequel il n'existe pas de consensus international sur le fait que le Golan appartient à Israël, "dit Golan. il y a aussi le danger des tirs de roquettes du Golan syrien sur le territoire israélien.
"Il doit être négocié en secret une entente globale des intérêts du peuple de l'autre côté de la frontière avec nos propres intérêts afin d'éviter que nos deux peuples aient à souffrir du djihad qui vient s'installer dans cette région."

Source Koide9enisrael ( interview réalisée par Israel Hayom )