Commentant les images prises par satellite le 9 février dernier au-dessus de l’Iran, le quotidien britannique a confirmé que l’Iran disposait à présent dans sa centrale « secrète » d’Arak des stocks d’ « eau lourde » lui permettant de préparer activement le plutonium indispensable à la fabrication de bombes nucléaires. Une centrale que l’AIEA n’a pas pu visiter depuis 2011 et que dont ces mêmes photos montrent qu’elle est massivement protégée par des missiles anti-aériens et par des batteries d’artillerie DCA en tous genres disposées à l’ouest de ce site.
En fait, d’après ce journal, la centrale d’Arak sert aux mollahs à développer leur « Plan B » de production de plutonium, lui aussi utilisable pour la fabrication de bombes nucléaires.
Rappelons que le 21 février dernier, l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) a confirmé, après de nombreux documents antérieurs allant dans le même sens, que « l’Iran est plus proche que jamais de produire de matériel enrichi pour fabriquer une bombe atomique ». En fait, parallèlement au développement de cet arsenal nucléaire, l’Iran a mis au point – avec l’aide de la Corée du Nord, de la Chine et de la Russie des missiles Shahab-3, Shahab-4, Safir 1 et Safir 2 : ils sont placés sous le commandement direct des Gardiens de la Révolution islamique - et peuvent transporter des ogives atomiques de 700 à 1 200 kilos avec une portée de 5 000 à 10 000 kilomètres, en faisant exploser leur charge à 700 mètres au-dessus de leurs cibles, une caractéristique exclusivement réservée aux bombes nucléaires. Téhéran a aussi développé et testé des détonateurs explosifs de « jonction filaire » déclenchant une implosion de type nucléaire.
Face au danger nucléaire iranien, l’équation géostratégique au Moyen-Orient est la suivante : si Israël ne se résout pas à exercer - y compris tout seul… - des frappes préventives contre les infrastructures nucléaires des mollahs, on risque fort de voir sous peu les deux pays sunnites que sont l’Arabie Saoudite et l’Égypte s’équiper en armes nucléaires auprès du Pakistan ; et ce, afin de contrebalancer la puissance nucléaire chiite iranienne. À l’inverse, si Israël détruit - même partiellement - le programme nucléaire de Téhéran, il est probable que les pays sunnites ne s’équiperont pas tout de suite en armes nucléaires.
Quand Nétanyaou utilise « la carte iranienne » pour tenter de construire sa coalition gouvernementale…
En appelant, lors du Conseil des ministres du 3 mars, les différents partis politiques à le rejoindre pour former « une vaste coalition capable de faire face aux défis massifs se dressant contre notre pays », Nétanyaou a en quelque sorte joué sa « carte iranienne » afin de tenter de sortir de l’impasse des négociations politiques qui stagnent depuis un mois…
Faisant à nouveau référence aux négociations internationales sans résultat de la semaine dernière au Kazakhstan avec l’Iran, il a notamment déclaré : « en gagnant ainsi encore plus de temps grâce à ces pourparlers sans cesse reconduits, les Iraniens accélèrent leur production d’uranium afin de fabriquer plusieurs engins nucléaires. Je dois aussi ajouter qu’en ces moments où tous nos ennemis sont en train d’unir leurs efforts- pas seulement pour fabriquer des armes atomiques pouvant être utilisées contre Israël, mais aussi en accumulant des armes mortelles stockées autour de notre pays -, il faudrait plutôt que nous unissions toutes nos forces pour éradiquer tous ces dangers. (…) Or, je regrette vivement que cela ne se fasse pas… Toutefois, je redoublerai d’efforts dans les prochains jours pour y parvenir afin d’en faire une priorité nationale et internationale. Surtout compte tenu des terribles menaces en jeu pour la sécurité de la région et du monde entier ! »
Source Hamodia.fr