mardi 7 juin 2016

Le Bangladesh accuse Israël pour une série de crimes islamistes






Le Bangladesh a vu une série sanglante de meurtres ciblant des blogueurs laïques et les minorités religieuses, avec la plupart des assassinats revendiqués par des groupes islamistes. Mais selon le ministre bangladeshi de l'intérieur, Asaduazzaman Khan, c'est Israël qui est à blâmer...








En accusant Israël d'une inexplicable implication dans les meurtres locaux, Khan a noté que le député de l'opposition Aslam Chowdhury, secrétaire adjoint du parti national du Bangladesh, a été arrêté la semaine dernière après que des medias locaux aient rapporté qu'il avait rencontré en Inde l'ancien conseiller du gouvernement israélien Mendi Safadi.
Chowdhury, un magnat de la ville méridionale de Chittagong, a été accusé de sédition. Il a insisté sur le fait que sa visite était un voyage d'affaire et qu'il n'avait pas rencontré "un agent des renseignements israéliens" comme il a été accusé.
Mais selon Khan, la soi-disant rencontre du député avec des israéliens est la preuve d'un "complot international" contre le Bangladesh, rapporte lundi la BBC.
La théorie conspirations contre Israël formulée par Khan est loin d'être la première dans ce pays à majorité musulmane. En 2014, un tribunal du Bangladesh a emprisonné un éditeur de journal pendant sept ans pour avoir tenté de se rendre en Israël plus d'une décennie auparavant pour parler de la hausse du terrorisme islamiste.
Les affirmations de Khan viennent en dépit du fait que les islamistes eux-mêmes sont allés jusqu'à affirmer publiquement leur responsabilité dans la plupart des meurtres.
La veille, dimanche, Mahmuda Akter, la femme d'un officier de police qui enquête sur le groupe islamiste interdit "Jamayetul Mujahideen Bangladesh" (JMB) pour son rôle dans la série de meurtres, a été poignardé et assassinée à bout portant d'une balle dans la tête en face de son fils de six ans. L'assassinat a eu lieu à Chittagong.
Dimanche également, un épicier chrétien a été frappé a mort par des terroristes qui soutiennent l'Etat Islamique dans le village de Bonpali, situé dans le nord-ouest du pays.
Le gouvernement prétend qu'ISIS n'a aucune présence au Bangladesh, et a accusé les partis d'opposition et des groupes militants locaux à la place.
Au moins 30 personnes ont été tuées dans la vague d'attentats, entrainant les critiques à condamner le gouvernement pour ne pas traiter la violence qui cible exclusivement ceux qui sont opposés par les islamistes.
Les victimes comprennent des professeurs d'université, des militants des droits des homosexuels, des étrangers et des membres de minorités religieuses, y compris des chrétiens, des hindous, des chiites, soufis et musulmans Ahmadi.


Source Juif.Org