Un tribunal militaire dans la bande de Gaza a annoncé avoir condamné ce mercredi à la peine de mort quatre Palestiniens accusés d'espionnage au profit d'Israël. L'un des accusés a été condamné en personne et les trois autres par contumace parce qu'ils ont fui le territoire, a indiqué une source proche du tribunal...
L'accusé aux mains du tribunal est un jeune homme de 23 ans, originaire de la ville de Gaza, a dit la cour dans un bref communiqué qui ne dévoile pas son identité.
Neuf peines capitales prononcées à Gaza en 2015
Les quatre condamnés sont notamment accusés d'avoir livré des informations sur les véhicules ou les domiciles de Palestiniens pour aider Israël à les assassiner, a indiqué la source proche du tribunal.
Israël et le mouvement islamiste Hamas, qui gouverne sans partage la bande de Gaza, observent un cessez-le-feu tendu après s'être livré une troisième guerre en six ans en juillet-août 2014.
Le Centre palestinien des droits de l'Homme (PCHR), l'une des organisations les plus actives pour la défense des droits de l'Homme dans les Territoires palestiniens, rapportait fin décembre que neuf peines capitales avaient été prononcées dans la bande de Gaza en 2015 et deux en Judée-Samarie, dirigée par l'Autorité palestinienne avec laquelle le Hamas est à couteaux tirés.
Des exécutions pour « collaboration »
Le PCHR s'inquiétait d'un recours accru à la peine capitale sans appel possible.
Un certain nombre des condamnations dans la bande de Gaza sont prononcées sous l'accusation d'espionnage pour Israël.
Outre les peines de mort prononcées par des tribunaux, le Hamas a récemment procédé à des exécutions pour « collaboration », décidées par des « tribunaux révolutionnaires » et parfois menées en place publique.
Six hommes fusillés
La plus frappante avait eu lieu en pleine guerre en 2014 lorsque des hommes portant des uniformes de la branche armée du Hamas avaient fusillé six hommes devant la principale mosquée de la ville de Gaza, à la sortie de la grande prière.
Selon la loi palestinienne, les collaborateurs, meurtriers et trafiquants de drogue encourent la peine de mort.
Source Ouest France