Un drone israélien s'est écrasé mardi sur la ligne de démarcation avec le Liban et les soldats israéliens sont venus récupérer l'appareil, ont indiqué une source des services de sécurité et l'Agence nationale d’information.
"Le drone israélien qui survolait le Liban-Sud s'est écrasé sur la ligne bleue", a indiqué la source de sécurité.
La "ligne bleue" est une ligne tracée le 7 juin 2000 par l'ONU, après le retrait israélien du Liban le 25 mai de la même année, mettant fin à l'occupation commencée en juin 1982.
"Douze soldats israéliens se sont rendus dans le secteur pour récupérer les pièces de l'appareil", a ajouté cette source, précisant que des habitants et des soldats libanais ont assisté à la scène sans qu'il y ait d'incidents.
Selon un communiqué de l'armée libanaise, les soldats israéliens ont tiré en l'air alors qu'une patrouille de la troupe circulait dans la région afin de prévenir toute violation du territoire libanais.
L'Agence nationale d'information (ANI) a également mentionné l'incident, notant que les soldats israéliens ont franchi la barrière technique entre Israël et le Liban au niveau de la région de Kroum el-Marah près de Mayss el-Jabal et récupéré les pièces du drone qui s'est écrasé "pour des raisons inconnues".
Ni les soldats de la Force intérimaire des Nations unies au Liban, qui patrouillent dans le secteur, ni l'armée israélienne n'ont confirmé l'incident.
L'aviation israélienne viole régulièrement l'espace aérien libanais et Beyrouth a porté plainte auprès de l'ONU à plusieurs reprises.
Fin janvier, Israël a accusé le Hezbollah d'ériger des "centaines" de bases dans des zones résidentielles et promis de les détruire en cas de nouveau conflit avec le parti chiite, même au prix de centaines de vies civiles. "Nous devons réagir agressivement face aux milliers de bases du Hezbollah qui menacent l’État d'Israël, notamment l'intérieur de notre territoire", a déclaré le commandant des forces aériennes israéliennes, le général Amir Eshel, citant Beyrouth, la Békaa et le Liban-Sud comme cibles.
Réagissant aux menaces israéliennes, le président libanais Michel Sleiman avait dénoncé une "violation claire" de la résolution 1701 et des droits de l'homme.
Le chef de l’État avait estimé que les déclarations israéliennes visaient "à créer un sentiment d'insécurité chez les Libanais", appelant la communauté internationale et les Nations unies à réagir face aux menaces contre son pays.
Source L'Orient le jour